D'abord, j'ai vu la scutigère dans l'escalier qui mène à la cave. J'ignorais son nom, mais après l'avoir photographiée, j'ai pu l'identifier et étudier ses moeurs. Les insectes doivent être nombreux dans la maison, puisqu'ils constituent sa nourriture. Jusqu'à présent, je n'avais remarqué que ceux qui m'importunaient : mouches, guêpes, mites, ou araignées.
En ouvrant un peu plus les yeux, j'ai repéré les papillons de nuit, qui se collent aux vitres, attirés par la lumière à l'intérieur. J'aime bien le col de fourrure de l'écaille tigrée, et les plumes du ptérophore blanc.
Beaucoup d'autres me restent inconnus, comme celui-ci, tout petit...
... ou ceux-là, qui ne figurent pas dans mon guide :
En revanche, je connais très bien le sphinx du troène, car dans l'école où elle venait de terminer ses études, Isabelle avait reçu un cadeau original : non pas un vulgaire porte-clés, mais la véritable chrysalide bien vivante, de ce papillon qui après plusieurs mois de repos devait au prochain printemps déployer ses ailes. J'ai été chargé de prodiguer à la bébête les soins prescrits par la fiche d'élevage qui avait été judicieusement jointe, et lorsque je la réchauffais dans ma main, elle me remerciait en remuant la queue ou, plus exactement, son extrémité abdomino-ventrale articulée.
J'avais préparé une cage pour ne pas rater l'éclosion, mais l'événement ne s'est pas produit : le printemps venu, la chrysalide a simplement cessé de se tortiller, et elle est devenue légère, légère...
A cette époque, ce sont les tipules, ou cousins, qui nous ont rendu visite.
En Angleterre, on les appelle "Papa aux longues jambes" (Daddy long legs), c'est joli !
Quelquefois, un grillon (plus petit que celui-ci qui est un grillon des champs) pénètre dans la cuisine.
C'est une femelle, car elle possède à l'arrière un instrument ("oviduc", ou "ovipositeur"), qui lui permet de creuser le sol et d'y déposer ses oeufs
Sur la terrasse, c'est la femelle ver luisant qui plusieurs soirs a allumé ses phares pour attirer les mâles.
Au jardin, dans le lilas fleuri, j'ai observé l'araignée-crabe.
En août, les abeilles ont bien apprécié les figues.
Je n'ai pas voulu photographier les gendarmes (ou suisses) qui abondent, mais dans les mêmes tons avec un dessin différent, j'ai trouvé cet insecte, à peine plus petit :
Il m'a fallu du temps pour découvrir, grâce aux pages entomologiques d'André Lequet , qu'il s'agit toujours du gendarme, mais sous la forme d'une larve âgée, au stade pré-imaginal.
Sur une feuille de haricot, le clairon des abeilles, tout poilu, prenait la pose :
Il porte ce nom car sa larve s'introduit dans les nids des abeilles et se nourrit de leur contenu.
Dernièrement, j'ai surpris cette sorte de punaise, longue d'environ 15 mm, au milieu des noisettes que je venais de récolter. Je n'ai pas trouvé son nom.
En balade, j'ai rencontré (parmi d'autres) un carabe doré à Villossanges, un bousier à Olloix, un cercope rouge sang à Sermentizon :
A Douharesse, sur la PR des roches Tuilière et Sanadoire, c'est, me semble-t-il , un carabe embrouillé (carabus intricatus) qui s'enfuit :
Et en vacances, à Port-Vendres, cette grosse épeire a voulu me barrer le chemin :
A la maison, beaucoup plus jolie, une véritable épeire diadème était recroquevillée, comme morte, avant qu'elle parte à toutes jambes :
Pas de panique, ce n'est qu'une petite femelle, dont l'abdomen ne dépasse pas 10 mm : c'est ce que disent les gros mâles, qui après la copulation se sauvent très vite, de peur d'être bouffés !
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