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Balades dans le Puy-de-Dôme
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16 décembre 2001

Le puy de la Vache

On était dans les nuages, il faisait froid et le vent soufflait fort.

Le givre habillait les sapins, des cristaux de neige saupoudraient le sol de pouzzolane. Le soleil qui cherchait à percer donnait au cratère un aspect fantastique.

Comme Raël au Pariou, on aurait pu y rencontrer des extraterrestres...

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13 mai 2008

La banne d'Ordanche

Guide Chamina  "Massif du Sancy et Artense", n° 10

C'est une balade de trois heures, partant du parking près du foyer de ski de fond situé au-dessus de Murat-le-Quaire.  Juste avant, vous trouverez un joli plan d'eau avec beaucoup d'espace pour faire un pique-nique. C'est sur la route de ... la banne d'Ordanche ! Car on peut faire en voiture la plus grande partie du chemin, mais c'est bien plus intéressant de suivre le sentier balisé. Le dénivelé est néanmoins assez important : de 1070 m à 1512 m.

Nous descendons le long des chalets du village de vacances. Le large sentier, presque plat jusqu'au hameau de La Gacherie, domine la vallée de la Dordogne.

 

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A La Gacherie, vue sur La Bourboule ...

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...et, au même endroit, en tournant la tête vers la gauche, vue sur le Sancy

 

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Puis nous apercevons, en face, le puy Gros : tout-à-l'heure, nous nous contenterons de le contourner par la gauche. Pour l'instant, nous marchons dans la hêtraie, bien implantée sur ces versants exposés au sud. 

 

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De petits ruisseaux dévalent la pente

 

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On taquine au passage une petite grenouille

 

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Maintenant, ça grimpe, et c'est caillouteux

En sortant de la forêt, nous retrouvons le puy Gros, et plus loin le Sancy avec les dernières traces de neige.

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Au sommet du Ténon (1416 m), la banne d'Ordanche nous apparaît :

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A droite, notre sentier suit la clôture de la prairie

Au sud-ouest, la vue plonge à nouveau vers La Bourboule :

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Le sol est tapissé de jonquilles

Et en regardant vers l'est, ce sont les steppes de l'Asie centrale :

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A la banne d'Ordanche, le vent froid souffle très fort, nous ne nous attardons pas et cette fois-ci ne grimpons pas jusqu'à la table d'orientation.

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Plus bas, les adeptes de l'aéromodélisme font voler leurs engins.

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N'ayez pas d'inquiétude, c'est une activité paisible qui n'engendre aucune pollution : ce sont des planeurs, et le club s'appelle "Les Ailes Silencieuses " !

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Avant la descente rapide à travers le bois de sapin qui nous ramènera au point de départ, nous nous retournons pour reconnaître la presque totalité du parcours :

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C'est quand même très beau, non ?

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***
Voir aussi : Banne d'Ordanche 1930

 


 

 

18 décembre 2006

Le château de La Chaux-Montgros

Guide Chamina « Monts du Livradois-Forez », n° 35

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A Pierre Courtesseyre, maire de Sallèdes

Il me plaît bien, ton château. Tu es parvenu à le faire classer monument historique, ça n'a pas dû être facile, même s'il le mérite incontestablement. Tu l'as trouvé en ruines, et tu l'as restauré, c'est bien. Moi, je le préférais sans ses toits tout neufs agrémentés d'une génoise, mais ça ne compte pas.

Tu poursuis ton oeuvre, et tous les ans, en juillet, tu organises au château une grande fête qui attire beaucoup de monde. Sois vigilant,  quand même, ne te laisse pas encore une fois voler la recette.

Il te reste maintenant à redresser ton église biscornue - vaste entreprise - et à faire reconnaître que c'est bien dans l'ancien cimetière de la commune qu'a été enterrée la reine Margot. Ce sera tout aussi dur, vu qu'elle est morte à Paris dix ans après la fin de son exil auvergnat.

Allez, courage mon ami !

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(Photos du 26/4/2004)


 

 Actualisation   Journal  La Montagne du samedi 5 mars 2011 :

 Top

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 Dernières nouvelles du château : La Montagne du 17 décembre 2017

la chaux montgros 17déc 2017

8 août 2008

Au fil de la Sioule : Queuille

 

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Dernier regard sur le barrage et le viaduc des Fades :

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Cette photo a été prise durant la randonnée "Vallon de la Viouze" (Guide Chamina   "Combrailles, Cher et Sioule",    n° 62), un circuit de 4 heures au départ de Saint-Georges-de-Mons (face au stade, à Grelières).

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Balcon sur le vallon de la Viouze

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La pente est abrupte par moments


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Bizarre, on n'aperçoit aucune usine hydroélectrique au pied du barrage !
Mais nous nous y intéresserons une autre fois, car aujourd'hui nous admirons

le méandre de Queuille

Au début du XXe siècle, le petit barrage en aval était déjà construit et avait élevé le niveau de l'eau :

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Mais les parcelles cultivées morcelaient le paysage. Aujourd'hui, le boisement uniforme met mieux en valeur la parfaite harmonie des courbes.

 

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Le méandre reste en beauté en toute saison, quelle que soit la lumière.

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Le panorama est visible au bout du village, derrière l'église, au sommet de la motte castrale (on peut y pique-niquer) ou depuis un belvédère construit un peu plus bas.

(complété le 25 mars 2012) 


 

6 mars 2009

Jardin zen (3)

Plantations

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Voici le massif de graminées, accrochez-vous, je vais tenter d'indiquer leurs noms, sous réserve d'erreur, bien entendu.

Au premier plan, de gauche à droite : carex oshimensis evergold, festuca glauca (fétuque bleue), luzula nivea lucius, acorus ogon, festuca glauca.

Puis, à peine visible derrière la première fétuque bleue, se trouve celle qui devrait devenir la plus grande : schizachyrium scoparium, appelée aussi andropogon scoparius. Au milieu, stipa tenuifolia plus connue sous le doux nom de cheveux d'ange. A droite en rouge, carex buchananii.

Au fond, un peu caché par les cheveux d'ange, un miscanthus sinensis zebrinus. Ouf !

Les plants sont sans doute trop rapprochés, mais je n'ai pas pu résister à l'envie de produire un effet immédiat.

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Le gazon n'existe pas dans les jardins japonais, mais, voulant faire plaisir à mon épouse, je lui ai offert cette pelouse géométrique, qui l'a laissée sans voix (peut-être s'interroge-t-elle sur mon état mental) :

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Ce sont de petits blocs de sagine (sagina subulata). De l'autre côté de l'allée, le massif aromatique - composé de thym, serpolet, sarriette, romarin, armoise naine et santoline -  prend forme :

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Ces piquets droits devraient, si tout va bien, finir par ressembler à des cerisiers nains. Des bruyères actuellement en fleurs éclairent la bordure :

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Le tronc du pêcher, protégé avec du blanc arboricole, profite de la floraison des perce-neige, repiqués en vert tout autour :

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Solitaire dans les galets, voici un pin (picea abies tompa) que j'espère conserver sous une forme réduite rappelant un bonsaï :

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J'ai aussi planté un genévrier, des azalées, des rosiers, une euphorbe, des pensées ...

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Et l'érable pourpre (acer palmatum atropurpureum) est maintenant à sa place. Mais sans ses feuilles, il reste discret :

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***

Bientôt, au printemps, ce sera l'inauguration, avec la mise en place des éléments décoratifs.

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Non, tu n'as pas le droit de t'installer sur un fauteuil, ta place est au jardin !


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4 juin 2009

Jardin zen (5)

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Bonze en méditation

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Le maître de la cérémonie du thé a choisi sa lanterne

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Honorable dame, ce modeste banc n'est assurément pas digne de vous accueillir

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pêcher en fleurs dans le jardin de thé

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santoline âgée cernée par le thym sur la colline des parfums

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azalées en bordure du chemin sinueux

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Petite Pierre et Grande Pierre en conversation silencieuse

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La couleur pourpre

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Impression soleil levant

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Effet de transition

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Parfum de lilas...

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... apprécié par la belle-dame

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Le gardien du temple

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Un fidèle visiteur

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Caché par la forêt littorale,
j'observe le passage de la lourde barque

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La pelouse en pointillés s'élargit et fleurit

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Premières roses en bordure

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Le 7 janvier dernier ...

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Bouddha, pour la touche finale, le 5 septembre 2020

 


 

 

 


30 juillet 2008

Au fil de la Sioule : Les Fades

Ayant absorbé la Miouze, puis le Sioulet, nous étions arrivés au pont  du Bouchet (ici). Remontant vers le nord, nous voici maintenant au barrage des Fades, qui ne laisse s'échapper qu'un faible filet d'eau sous le viaduc ferroviaire.

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Les Fades, ce sont les fées, bien sûr, qui de tous temps ont peuplé cette région sauvage. Mais voilà qu'un panneau d'information vient rompre le charme, en nous racontant l'histoire invraisemblable de deux vieilles folles ("fadas"), qui auraient légué tous leurs biens pour faire construire un pont, afin d'éviter aux malheureux voyageurs de se mouiller les pieds en traversant la rivière à gué !

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V
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(cliquer pour agrandir) 

Vu d'ici, le viaduc reste ce "superbe colosse aux jarrets de granite et au front d'acier", comme on n'hésitait pas à dire à l'époque de son inauguration, en 1909. Il est longtemps resté le plus haut d'Europe (132 m), et  il a attiré de nombreux visiteurs, comme aujourd'hui le viaduc de Millau, que tout le monde veut photographier.

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Mais oui, moi aussi !

Au début des années soixante, le viaduc des Fades restait  un site touristique fréquenté : je me souviens d'y être allé avec ma grande soeur, qui m'avait un dimanche sorti du lycée où je m'ennuyais. J'avais beaucoup apprécié, surtout le voyage au son de la radio, dans la Deux-Chevaux de son fiancé, et la délicieuse tarte aux oranges et à la pâte d'amandes dont elle a maintenant perdu la recette.

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La 2CV, c'était la même que celle-ci
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Aujourd'hui, il ne reste au bord de la route que quelques bâtiments délabrés, et en montant au niveau de la voie de chemin de fer qui fut pourtant dotée d'une gare, la même impression d'abandon nous saisit.

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Il y avait ici  un hôtel-restaurant qui offre maintenant aux intempéries
ses fenêtres béantes
.

La ligne a été fermée en 2007, par manque de passagers, et pour cause de vétusté du viaduc. Mais auparavant, une toute petite partie du tablier (long de 144 mètres) avait été repeinte, peut-être pour donner un peu d'espoir à la population locale, ou alors pour mieux faire ressortir la rouille qui recouvre tout le reste :

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L'accès aux voies reste interdit, car le train fantôme peut surgir à tout moment et écraser l'imprudent piéton :

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Je suis sûr que quelqu'un est chargé de repeindre régulièrement
le beau bidon rouge vif

Rien n'est perdu, la mobilisation est en marche : l'association "Sioule et Patrimoine" s'active pour organiser la grande fête du centenaire du viaduc, en 2009 ; elle espère recueillir des dons suffisants pour effectuer la réfection du tablier du viaduc. A ce jour, elle ne dispose malheureusement, hormis une subvention de 50 000 €, que de 25 000 € sur les 3 millions qui seraient nécessaires...


10 décembre 2008

Le puy de la Vache, encore

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J'ai déjà montré des photos de la balade,  ici,  et puis , mais je ne m'en lasse pas, voyez plutôt.

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Vue en direction du puy de Dôme, au sommet du puy de la Vache

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Prochaine étape : le puy de Lassolas

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Dans la montée du puy de Lassolas, un regard sur la face cachée du puy de la Vache

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Le puy de Lassolas

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Face au soleil

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Par endroits, le sentier est ombragé

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Dans la descente, panoramique sur les puys jumeaux

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Formation des volcans
(cliquer pour agrandir)

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27 janvier 2009

Autour de Saint-Ours


Guide
Chamina  "Chaîne des Puys"
N° 20  : Saint-Ours-les-Roches

Par chance, alors que la balade de trois heures comporte beaucoup de route, une mince couche de neige embellit aujourd'hui le goudron.

Nous allons traverser cinq hameaux, où  le petit patrimoine abonde : fontaines, abreuvoirs, fours à pain...

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Fontaine à Villelongue

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A La Gravière, l'abreuvoir est surmonté d'une Marianne. Derrière, le four à pain est extérieurement assez délabré, mais semble avoir fonctionné récemment.

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Quelques Aubrac aux doux yeux maquillés profitent du soleil généreux et de l'herbe rare ; les poules ne sont pas visibles, mais elles continuent à pondre malgré le froid.

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Un vieux tracteur a rendu l'âme au bord de la route, tandis qu'une batteuse qui me rappelle mon enfance dort dans un hangar.

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Plus moderne, cette étrange cafetière trône au coeur d'un village :

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Les habitants ne manquent pas d'idées en matière de décoration :

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Comme d'habitude, chaque carrefour a sa croix, parfois un peu cachée par les branchages.

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la croix Caquet                            Le Vauriat

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Le Bouchet

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La Gravière

La chaîne des puys est toute proche, et après Villelongue la vue s'étend à l'ouest jusqu'au massif du Sancy. L'autoroute récente a su rester relativement discrète dans le paysage.

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Le puy de Louchadière

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J'ai comme l'impression que des marcheurs nous ont précédés

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Sous l'autoroute

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Le puy de Côme se met en avant mais ne peut masquer totalement le puy de Dôme

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L'autoroute et le viaduc de Pontgibaud

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Petit pont sur le ruisseau de Villelongue

  

2 mars 2010

Safari-photo dans Billom

Les  fontaines
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La fontaine miraculeuse : elle attire irrésistiblement
tout photographe amateur, et lui permet de réaliser des photos surprenantes !
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La fontaine qui dévoile toutes ses pensées

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La fontaine au lion mécontent

.

 

Pont sur l' Angaud

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Le ruisseau sépare les deux bourgs autrefois rivaux
de Saint-Cerneuf et Saint-Loup

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Le  beffroi

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L'église Saint-Loup
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Des têtes couronnées énigmatiques

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Le quartier médiéval

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La rue des Boucheries

 

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Pendre l'ennemi à un croc de boucher ? A bien y regarder, ce serait trop barbare !

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La maison du bailly

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Poutres élastiques

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6 octobre 2010

Domaine royal de Randan : Adélaïde

Philippe d'Orléans, qui prit le nom de Philippe Egalité, était très opposé à la monarchie absolue. Cousin de Louis XVI, il n'hésita pas à  voter  la mort de ce dernier, avant de finir lui-même sur l'échafaud quelques mois plus tard, en novembre 1793.

Il avait de nombreux enfants, dont le futur roi Louis-Philippe, et Adélaïde. Celle-ci, qui pendant la Révolution voyageait en Angleterre, ne rentra en France, très riche, qu'à l'époque de la Restauration. Elle s'intéressa alors à Randan.

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Le château de Randan, connu depuis le XIIe siècle, avait  appartenu à diverses familles nobles. Madame Adélaïde l'acheta en 1822, et en fit une splendide demeure, entourée d'un grand parc.

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L'obélisque :
petit clin d'oeil d'Adélaïde à son grand frère Louis-Philippe qui, devenu roi des Français,
décidait à ce moment-là de placer l'obélisque de Louxor sur la place de la Concorde

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Louis-Philippe, la main posée sur la charte qui définit ses pouvoirs

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un cèdre du Liban

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un séquoïa

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bassin

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L'église du village est à deux pas, mais une famille de sang royal se devait de disposer d'une chapelle privée.

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Les vitraux ont été fabriqués à la manufacture de Sèvres

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Bon, le poulailler placé juste derrière la chapelle, c'est peut-être une légère faute de goût !

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Adélaïde, restée célibataire, meurt le 31 décembre 1847. Le domaine est alors transmis à un petit-neveu, Philippe, puis au décès de ce dernier en 1894, à son épouse Isabelle.

(à suivre)


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14 avril 2011

Banne d'Ordanche 1930

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A partir du lac de Guéry, l'accès à la banne d'Ordanche est facile : le chemin suivi est une ancienne route, où subsistent encore quelques plaques de goudron, et même une borne Michelin, toutefois illisible.

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Pourtant, cette route ne mène nulle part, hormis la ferme du puy May, une pauvre maison depuis longtemps abandonnée. La ruine est plus à son avantage lorsque les nuages l'enveloppent d'un voile romantique, et que les jonquilles parsèment les alentours de taches de couleur.

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Une homme assez âgé rencontré un jour m'a raconté que, enfant, il venait ici en colonie de vacances. En effet, face à la ferme, on voit des restes d'anciens bâtiments, mais il faut remonter encore plus loin, aux années 1930, pour en trouver l'origine.

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Des baraquements permettaient d'abriter les planeurs Avia, et de loger sans confort leurs pilotes, quelques mois par an. C'est ici que fonctionnait le Centre national de vol sans moteur, dont les activités ont cessé en 1942, sur ordre de l'occupant allemand.

Les planeurs monoplaces étaient hissés sur la crête qui va du puy Loup à la Banne d'Ordanche : un dénivelé de 60 mètres, parcouru avec l'aide d'ânes, de chevaux, ou d'engins motorisés.

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Sur cette crête a été placée la borne des quatre seigneurs, ou plutôt des quatre maires, car elle marque désormais la limite entre les communes du Mont-Dore, de Perpezat, Murat-le-Quaire et Laqueuille. Quant à l'édifice planté au sommet du puy Loup, je considère qu'il s'agit de la tour de contrôle (voir note en bas de page).

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De là, je dispose d'une vue sur la totalité de la piste d'envol.

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 Les planeurs étaient lancés à l'élastique : deux équipes tenant chacune une extrémité du sandow couraient sur le versant nord-ouest. On lâchait tout, et hop !

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selon la dextérité du pilote, l'engin catapulté retombait immédiatement au niveau des hangars, ou beaucoup plus tard et plus loin, en profitant de courants thermiques ascendants.

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C'est ainsi que, le 23 juillet 1935, Eric Nessler est resté en vol durant 16h 05, dans le secteur des roches Tuilière et Sanadoire, battant son propre record de France. (4)

Aujourd'hui, les vols habités sont interdits, à cause de la proximité de la base d'aéromodélisme. Pour prendre de la hauteur, je n'ai donc pas d'autre choix que de monter au sommet de la banne d'Ordanche.

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***

- Dommage, je m'y voyais bien ! Mais le 20 janvier 2013, Georges Laroche m'apporte ces précisions :  

J'ai personnellement bien connu ce lieu à partir de 1943 (j'ai 83 ans ; étant enfant j'allais passer mes vacances d'hiver à la ferme du Guéry).
Je me permets de vous signaler que le bâtiment circulaire qui se trouve au sommet du Puy Loup n'est pas une "tour de contrôle" et n'a aucun rapport avec l'ancien centre de vol à voile. Il n'existait pas à l'époque.
J'ignore sa date de construction. Il s'agit probablement d'une ébauche de table d'orientation.
Par ailleurs je vous signale un superbe album : "Planeurs au dessus des volcans", de Jean Barnérias, publié par la Fédération française de vol à voile."


Renvois :

* photos copiées sur le site de la Bibliothèque nationale de France, "Gallica",
   et provenant de revues numérisées :

1- Aéro, organe hebdomadaire de la locomotion aérienne,

2- Revue aéronautique de France.

* photos tirées du livre d'or de l'Aéro-club d'Auvergne :
3- année 1931.

* précision :
4- Le détenteur définitif du record mondial de durée en planeur monoplace est Charles ATGER, né en 1921 : 56h 15mn du 2 au 4 avril 1952 à Romanin-les-Alpilles.

Voir aussi : La banne d'Ordanche  (randonnée)


12 mars 2012

La roche de Sauterre

 

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C'est une très ancienne coulée de basalte qui, grignotée à son extrémité par  l'exploitation d'une carrière dans la première moitié du 20e siècle, forme maintenant une falaise.

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Le site avant la carrière

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Le concasseur électrique ...

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... et ce qu'il en reste.

 

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Au pied de la falaise, une aire de pique-nique est aménagée ; le long du sentier conduisant au sommet, des panneaux identifient les arbres rencontrés (bouleaux, hêtres, merisiers...). Plus loin, on traverse un bois de sapins.

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Le sommet, situé à une altitude de 977 m, est doté d'une table d'orientation. Il offre une belle vue, au sud, sur la chaîne des puys.

orientation

 

 

plan

Le circuit peut se faire en partant de l'église du village. Ne cherchez pas le clocher, il est très
discret ! 

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16 mai 2011

Le puy de Crouel

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<<  Plus loin, un puy fameux, que l'on nomme Crouel,
Aux yeux du voyageur paraît un vaste autel ;

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Il s'élève au milieu d'une campagne immense :
Qui sait comment sa masse en ces lieux prit naissance ?

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D'où vient de ses rochers le bitume noirci ?
Le brûlant Phlégéton sortirait-il d'ici ?

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Autrefois je montais sur son sommet pierreux
Et je croyais alors escalader les cieux

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Je t'adresse mes vers, petit mont remarquable
Qu'environne Bacchus de son pampre agréable >>  
(1)

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Deux siècles plus tard, un tel enthousiasme n'est pas de mise : l'immense campagne est très urbanisée, et le calme du lieu est relatif, car il faut parvenir à faire abstraction du bourdonnement continu de la circulation automobile.

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A quelques mètres de l'autoroute, devant leurs cabanes, les jardiniers imperturbables échangent  leurs plants de tomates, en se demandant s'il est bien raisonnable de les repiquer maintenant, alors que les saints de glace ne sont pas passés.

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Quelques cerisiers s'élèvent au-dessus des broussailles ; une cépée de figuiers s'est développée au chaud contre la roche. Bacchus se contente d'une maigre parcelle de vigne peu à peu gagnée par l'envahissante aristoloche clématite.

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Le Crouel signale le début des " indésirables " (2) rejetés à la périphérie de la ville. Les plus acceptables d'entre eux se sont alignés à ses pieds : funérarium et funérarium, cimetière et crématorium. Du camp de tziganes discrètement installé de l'autre côté, près des jardins, ne parvient que l'aboiement d'un chien. Les dépôts d'ordures ne sont pas très loin ; le chantier de l'incinérateur contesté - voir (3) - est encore plus proche.

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En juillet 1939, un militaire a sans doute trouvé la mort en percutant avec son avion le sommet du mont. Ses camarades ont érigé une stèle à sa mémoire, sans préciser les circonstances de l'accident. On ne retient donc que son nom  (qui ne facilite pas les recherches) : le sergent M. Truc.

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Un petit enclos dont le grillage a été enfoncé protège (un peu) des antennes depuis longtemps inutilisées.

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En haut fleurit le chèvrefeuille, en bas le cornouiller. Mêlées aux arbustes et aux rochers, des plantes basses offrent au soleil leurs couleurs variées.

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euphorbe

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fumeterre

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églantier

 Vue du puy de Crouel depuis la carrière de Gandaillat

 


(1) - " Le panorama naturel " par Jacques Bernard, 1816
 
                                      .Capture_plein__cran_05052011_163416
                               (cliquer sur l'image pour accéder au document)

(2) - " Les Indésirables - Paysage déversoir du trop-plein de la ville " par Adèle Moury : ici.

(3) -  Article du journal " La Montagne " du dimanche 15 mai 2011 :
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                                      (cliquer sur l'image pour l'agrandir)


9 septembre 2012

Du Capucin au Sancy, la montée

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La météo annonce une journée de très forte chaleur : 42° à Clermont. Nous ne sommes pas les seuls à chercher un peu de fraîcheur sur les hauteurs du Sancy, mais c'est raté : à 10h 15, au Salon du Capucin, il fait déjà 28°.

Le circuit balisé est d'une durée de quatre heures, mais après le puy de Cliergue, il redescend par le val de Courre sans aller jusqu'au puy de Sancy. Si l'on souhaite monter jusqu'au sommet, qui semble proche mais c'est trompeur, il faut bien prévoir une heure trente pour cet aller-retour.

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Au-dessus du Capucin

 

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 Vue sur la vallée du Mont-Dore

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Le roc de Courlande

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Le val de Courre

 

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La petite astrance

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Dernière montée, avec des escaliers jusqu'au sommet

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Le balcon entourant la table d'orientation est très fréquenté. Juste une photo vers l'est et le puy de Dôme, et nous redescendons.

 

(A suivre : le retour)


 

26 novembre 2012

Champeix (1ère partie)

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A Champeix, les maisons accolées de la place de la Halle, toujours animée, épousent harmonieusement la courbe de la couze Chambon, sous l'oeil attentif de l'ancien maire Paul Malsang qui, élu sénateur, s'occupa surtout de questions agricoles, mais intervint peu dans les débats (selon Wikipedia).

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Dans son dos, des ruelles pentues vous conduisent entre de hauts murs vers des caves verrouillées percées d'étroites lucarnes, puis vous abandonnent au milieu des orties et des ronces. Derrière la poste, un sentier rocailleux passe près d'un pigeonnier rococo, et, si vous en faites l'effort, vous hisse jusqu'à un plateau bordé de pentes abruptes. En continuant sur ce parcours balisé en bleu, vous atteindrez le menhir de Pierre-Fichade.

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Sur la rive droite de la couze, c'était le domaine des soeurs de Saint Joseph. Il en reste l'église et un jardin clos.

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Statue en bois de Saint Verny, patron des vignerons

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Linteau roman réunissant les symboles de la Trinité :
l'agneau (le Fils), la main de Dieu (le Père), la colombe (le Saint-Esprit).

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Cuve baptismale du XVIe siècle

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Et encore un passage mystérieux !

A suivre : Le Marchidial et les jardins


 

 

 

11 mars 2014

Souvenirs de guerre, La Valette

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La route qui grimpe jusqu'à Saint-Etienne-sur-Usson est charmante, mais sinueuse et très étroite. Dans le creux de la vallée, sur la gauche, on ne peut pas rater cette croix au socle imposant. En revanche, sur la droite, à peine une centaine de mètres plus loin, on peut très bien ne pas remarquer le château ruiné de la Valette, près de la rivière du même nom, blotti au fond de son parc et caché par un double rideau d'arbres.

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Le château a connu des jours meilleurs, mais son destin a basculé par un dimanche d'été.

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En 1912 (1)

La capitulation de l'Allemagne était maintenant inéluctable, les actes de résistance et les expéditions punitives se multipliaient. Au matin du 30 juillet 1944, les troupes d'occupation basées à Issoire ont déployé toute leur puissance pour capturer un petit groupe de maquisards, soupçonné de s'être installé au château de la Valette.

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A l'arrivée des colonnes motorisées, personne n'était au château ; les Allemands l'ont aussitôt incendié. Aux alentours, les gens s'interrogeaient : " Il y avait de la fumée... On ne sait rien sinon qu'on a arrêté Mme Vaissière (ses deux fils ont dû prendre le large), le curé de Saint-Jean-en-Val ..." (2).

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En réalité, c'est dans le bourg de Saint-Jean-en-Val, à la sortie de la messe, que l'arrestation a eu lieu. Les deux frères étaient bien présents. 

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Le jugement dernier, sculpté sur la croix de mission de 1894

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Eglise du XIe siècle, remaniée aux XIVe et XVe siècles

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Sur le portail , tête sculptée accueillant les fidèles

Les Vaissière n'étaient pas des résistants, ils cultivaient leurs terres. Ils s'étaient soumis à l'ordre de réquisition des FFI (Forces Françaises de l'Intérieur). Ils ont été déportés : Paul et Joseph sont morts dans les camps, seule leur mère a survécu.

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Mais l'occupant n'avait pas encore trouvé les résistants (au nombre de 55), alors qu'il avait mobilisé 1800 soldats d'élite. L'opération s'est poursuivie à Berme-Bas, puis à Chaméane.

carte la Valette - Chaméane
(cliquer pour agrandir)

A suivre :        
Berme et Chaméane


Source :  "Mémoires d'un artilleur"
 1- In memoriam 
 2- Qui cherche trouve


 

1 septembre 2014

Araignées

petite araignée non identifiée

Pouce ! Cessons de mettre à l'index ces pauvres araignées ! Certes, nous n'apprécions jamais de rencontrer la grosse tégénaire, pourtant inoffensive, dans notre salle de bains.  La femelle étant très casanière, c'est sans doute un mâle, à la recherche d'une compagne avec laquelle il vivra quelques semaines, avant de mourir et de servir de nourriture à sa veuve. 

tégénaire

 

Et comment reconnaître un mâle ? Facile, mais vu de très près : il montre à l'extrémité de ses deux petites patounes de devant (les pédipalpes), un bulbe noir qui est l'organe copulateur :

araigée mâle

 

D"apparence fragile, le pholque phalangide n'en est pas moins capable de s'attaquer à de grosses proies, y compris la tégénaire. Il a la prudence de se tenir à l'angle du plafond, pour n'être menacé que par la caresse d'un plumeau.

pholcus

Déposons délicatement à l'extérieur ces gentils animaux de compagnie, et observons quelques bestioles de leur famille, dont certaines sont assez jolies, sans compter qu'elles sont aussi très utiles, puisqu'elles mangent des insectes que nous jugeons également indésirables.

Je vous l'accorde, le faucheux n'est pas d'une beauté époustouflante.

faucheux

Je concède volontiers que atypus affinis (si c'est bien elle), avec son genre mygale, n'est pas particulièrement sympathique.

araignée mygale genre atypus

 

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Celle-ci s'est noyée dans la casserole d'eau des poules, le 14 juillet 2020

Mais cette autre mygale bien poilue, qui nous observe entre quat'z'yeux, est trop petite pour nous impressionner :

petite mygale

Et reconnaissez que la pisaure qui transporte avec précaution son cocon est plutôt attendrissante,

pisaure (pisaura mirabilis) avec son cocon

de même que ces nouveaux-nés qui s'agitent en tous sens.

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Et la tétragnathe étirée, installée au-dessus de l'eau, a une ligne très élégante.

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Les araignées-crabes, qui sont souvent douées de mimétisme, se présentent diversement vêtues.

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araignée crabe en blanc

 araignée crabe en vert

 araignée-crabe

 

L'épeire diadème est bonne ménagère : dès que sa toile est endommagée, elle la refait entièrement, après avoir pris soin de récupérer les fils de l'ancienne.

épeire diadème sur sa toile

épeire diadème

L"épeire des bois, plus poilue, arbore comme la précédente un beau dessin sur son abdomen, non plus en forme de croix, mais de feuille de chêne.

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En cette fin d'été, la rosée du matin met en évidence les nombreuses toiles en hamac. 

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Ces pièges sont surveillés de deux façons :
- l'agélène se place sur la toile, souvent à l'affût à l'entrée d'une sorte de tube qui constitue son repaire,

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- à l'inverse, la petite
linyphia triangularis s'installe sous la toile, suspendue le ventre en l'air. Elle tire ses proies  au travers du filet dans lequel celles-ci sont tombées.

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 L'ennui, c'est qu'il faut faire pas mal de contorsions pour la voir de dos

L'argiope se chauffe en plein soleil et se déguise en frelon pour ne pas être importunée par les oiseaux. Elle tisse un toile très particulière, terminée en son centre par deux séries de zigzags.

argiope


Que de merveilles, n'est-ce-pas ? Je ne manquerai pas de vous informer, dès que je rencontrerai l'une ou l'autre de celles-ci :

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(Wikipedia : Ernst Haeckel
 — Kunstformen der Natur (1904), plate 66: Arachnida)


Petite mygale ajoutée le 29/9/2017 

23 novembre 2006

Gergovie

Le vent souffle toujours très fort sur ce plateau au sud de Clermont. Le lieu accueille d'ailleurs tous les ans une manifestation consacrée aux cerfs-volants : "Cervolix".

Des fouilles sont en cours, qui tendraient à prouver que c'est bien là que s'est déroulée la bataille décrite par Jules César dans "la Guerre des Gaules" (gergovie.free.fr). Mais d'autres chercheurs prétendent, reconstitution complète à l'appui, qu'elle a eu lieu de l'autre côté de l'agglomération, sur le site des côtes de Clermont (gergovie.fr). La question est étudiée en détail dans un article de Wikipédia : "siège de Gergovie" (1)

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L'arc-en-ciel désigne le site des tenants des côtes de Clermont, qui n'hésitent pas à proclamer qu'ici nous ne sommes pas à Gergovie, mais à ... Merdogne. Merdre alors !

Ce qui m'a surpris ce jour-là, ce sont les statues installées en plusieurs endroits. Je connaissais déjà les rails tordus d'Yves Guérin : l'année dernière, le maire de Beaumont en avait installé en divers endroits de la ville, et c'était loin d'être convaincant. L'aspect artistique avait échappé à la majorité des citoyens, qui s'étaient surtout inquiétés de voir ces échafaudages, non protégés, s'écrouler sur la tête de leurs enfants, ou leur tranmettre le tétanos.

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La première composition rencontrée ne m'a guère plus intéressé : j'ai trouvé que le tronc mort tout proche était plus évocateur.

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Mais j'ai découvert l'ensemble intitulé "Danse Macabre", et j'ai été séduit. Je les ai vus, ou imaginés, ces êtres démembrés, agités de soubresauts au gré des stridulations angoissantes d'un orchestre invisible, saisissant les vivants au hasard de leur marche aveugle, tout en offrant leurs os noirs à l'étrange lumière qui tour à tour éclatait et se voilait.

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"En ce miroir chacun peut lire
Que lui convient ainsi danser.
Sage est celui qui bien s'y mire
Le mort le vif fait avancer :
Tu vois les plus grands commencer
Car il n'est nul que mort ne fière (frappe)
C'est piteuse chose y penser
Tout est forgé d'une matière."
   
  (voir ICI )

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fragment de la fresque de la Danse Macabre, dans l'église abbatiale de la Chaise-Dieu

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PS :  Je croyais l'installation définitive, mais le journal "La Montagne" du 30 décembre 2006 annonce que l'exposition cessera fin janvier 2007. Dommage ! Je trouve qu'elle valorisait le site, certainement plus que le monument érigé à la gloire de Vercingétorix, dont le seul mérite est d'être visible de loin.

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*

(1)- Et pour clarifier les choses, il existe maintenant une troisième possibilité, présentée ici avec force détails, car des fouilles ont démontré que le plateau de Corent était le siège d'une grande ville (voir Corent, ville gauloise).

- Complété le 18 janvier 2011


4 septembre 2007

Jolies bestioles

 

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D'abord, j'ai vu la scutigère dans l'escalier qui mène à la cave. J'ignorais son nom, mais après l'avoir photographiée, j'ai pu l'identifier et étudier ses moeurs. Les insectes doivent être nombreux dans la maison, puisqu'ils constituent sa nourriture. Jusqu'à présent, je n'avais remarqué que ceux qui m'importunaient : mouches, guêpes, mites, ou araignées.

En ouvrant un peu plus les yeux, j'ai repéré les papillons de nuit, qui se collent aux vitres, attirés par la lumière à l'intérieur. J'aime bien le col de fourrure de l'écaille tigrée, et les plumes du ptérophore blanc.

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Beaucoup d'autres me restent  inconnus, comme celui-ci, tout petit...

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... ou ceux-là, qui ne figurent pas dans mon guide :

 

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En revanche, je connais très bien le sphinx du troène, car dans l'école où elle venait de terminer ses études, Isabelle avait reçu un cadeau original : non pas un vulgaire porte-clés, mais la véritable chrysalide bien vivante, de ce papillon qui après plusieurs mois de repos devait au prochain printemps déployer ses ailes. J'ai été chargé de prodiguer à la bébête les soins prescrits par la fiche d'élevage qui avait été judicieusement jointe, et lorsque je la réchauffais dans ma main, elle me remerciait en remuant la queue ou, plus exactement, son extrémité  abdomino-ventrale articulée.

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J'avais préparé une cage pour ne pas rater l'éclosion, mais l'événement ne s'est pas produit : le printemps venu, la chrysalide a simplement cessé de se tortiller, et elle est devenue légère, légère...

A cette époque, ce sont les tipules, ou cousins, qui nous ont rendu visite.

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En Angleterre, on les appelle "Papa aux longues jambes" (Daddy long legs), c'est joli !

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Quelquefois, un grillon (plus petit que celui-ci qui est un grillon des champs) pénètre dans la cuisine.

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C'est une femelle, car elle possède à l'arrière un instrument ("oviduc", ou "ovipositeur"), qui lui permet de creuser le sol et d'y déposer ses oeufs

Sur la terrasse, c'est la femelle ver luisant qui plusieurs soirs a allumé ses phares pour attirer les mâles.

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Au jardin, dans le lilas fleuri, j'ai observé l'araignée-crabe.

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En août, les abeilles ont bien apprécié les figues.

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Je n'ai pas voulu photographier les gendarmes (ou suisses) qui abondent, mais dans les mêmes tons avec un dessin différent, j'ai trouvé cet insecte, à peine plus petit :

 

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Il m'a fallu du temps pour découvrir, grâce aux pages entomologiques d'André Lequet , qu'il s'agit toujours du gendarme, mais sous la forme d'une larve âgée, au stade pré-imaginal.

Sur une feuille de haricot, le clairon des abeilles, tout poilu, prenait la pose :

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Il porte ce nom car sa larve s'introduit dans les nids des abeilles et se nourrit de leur contenu.

Dernièrement, j'ai surpris cette sorte de punaise, longue d'environ 15 mm, au milieu des noisettes que je venais de récolter. Je n'ai pas trouvé son nom.

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En balade, j'ai rencontré (parmi d'autres) un carabe doré à Villossanges, un bousier à Olloix, un cercope rouge sang à Sermentizon :

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A Douharesse, sur la PR des roches Tuilière et Sanadoire, c'est, me semble-t-il , un carabe embrouillé (carabus  intricatus) qui s'enfuit :

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Et en vacances, à Port-Vendres, cette grosse épeire a voulu me barrer le chemin :

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A la maison, beaucoup plus jolie, une véritable épeire diadème était recroquevillée, comme morte, avant qu'elle parte à toutes jambes :

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Pas de panique, ce n'est qu'une petite femelle, dont l'abdomen ne dépasse pas 10 mm : c'est ce que disent les gros mâles, qui après la copulation se sauvent très vite, de peur d'être bouffés !

 

*

abeille

 

 

 

 

 


1 juin 2008

Deux petits merles

J'avais repéré dans la haie de thuyas un nid avec deux petits merles  :

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Quatre jours plus tard, ils me jetaient un regard intéressé :

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Le jour suivant, il n'en restait plus qu'un :

 

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L'autre avait sauté à terre. Perché à trente centimètres au-dessus du sol, il ne paraissait guère capable de voler. Il m'observait, attendant sans doute que je lui donne la becquée :

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Il suivait mes déplacements du regard :

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Lorsque j'ai voulu le replacer dans le nid, craignant qu'il soit attaqué par les chats,  il s'est enfui sous la haie.  Mais sa mère, qui apprécie beaucoup mes fraises, n'était pas loin.

Le lendemain matin, le second avait lui aussi disparu.

  

Ne sachant si tout cela était normal, je me suis documenté, et Wikipedia m'a dit :

- la femelle pond de deux à six oeufs,

- les petits quittent le nid très tôt, en moyenne au bout de 13 jours, avant de savoir voler,

- ils se laissent tomber en voletant, et vont se mettre à couvert à proximité,

- ils seront encore nourris par leurs parents pendant trois semaines après le départ du nid et suivront les adultes, mendiant de la nourriture,

- les jeunes finissent par prendre leur indépendance et s'envoler, toujours de leur propre chef : ils ne sont jamais chassés par leurs parents.

Je serais presque rassuré, mais on m'indique aussi :

"leur principal prédateur est le chat domestique"

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A François, aussi démuni que l'oisillon tombé du nid


 

19 janvier 2009

Jardin zen (1)

La révélation

L'idée m'est venue un jour, alors que je regardais ma pelouse malingre, envahie par les mousses, chardons et diverses mauvaises herbes : il me fallait établir là un jardin d'inspiration orientale ; tout ce que j'avais fait jusqu'à présent m'y conduisait, c'était une évidence.

Dernièrement, j'avais vu des photos de jardins secs japonais, d'une beauté très épurée. Ce sont peut-être ces images qui ont provoqué le déclic.

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(source : Wikimedia commons)

La mince couche de neige qui recouvrait le terrain gelé m'offrait la possibilité de dessiner le projet qui, à mes yeux, s'adaptait parfaitement.

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Encadrant la future entrée, un cryptomeria japonica à gauche, et un lilas à petites feuilles à droite. Au centre, un pêcher qui, miné par la cloque, est resté chétif. Au fond, un petit massif de bambous. Le terrain est bordé à droite par une haie d'arbustes qui se sont diversement développés.

De plus, je dispose déjà de végétaux prêts à m'aider :

- de l'osier et des bambous pour réaliser de petites haies,

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-des plants de lonicera nitida, et une santoline ébouriffée, qui ne demandent qu'à être déplacés.

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Je possède aussi un magnifique bateau de pierre bien ventru. Il ne sert aujourd'hui qu'à consolider un talus, alors qu'il est prêt à voguer, chargé de trésors, avec à son bord les sept divinités de la Fortune.

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source photo
                                                                                                 

Elles m'apporteraient longévité, chance, popularité, candeur, magnanimité, dignité et gentillesse (à supposer, bien sûr, que je manque de tout cela).

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(image copiée ICI)

Hélas, je crois la nef trop grosse pour s'intégrer harmonieusement à mon paysage.

Sur le papier, l'ensemble est à mon goût :

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Et alors que je prends plaisir à sculpter les allées dans la terre gelée, je constate que sur le terrain, tout concorde  :

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Il me faudrait maintenant bêcher les plates-bandes, mais je dois attendre le dégel. Je vais d'abord rechercher des pierres pour l'île, et des pavés pour les bordures.


3 février 2009

Jardin zen (2)

L'île

Avec de la terre amoureusement moulée à la main, des pierres minutieusement choisies, un patchwork de mousses délicatement  plaquées, mon île est née, et me donne envie de chanter !

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Sous tous les angles

Une île, entre le ciel et l'eau
Une île sans hommes ni bateaux
Inculte, un peu comme une insulte
Sauvage, sans espoir de voyage
Une île, une île, entre le ciel et l'eau
(1)

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Une île
Une île au large de l'amour
Posée sur l'autel de la mer
Satin couché sur le velours
Une île
Chaude comme la tendresse
Espérante comme un désert
Qu'un nuage de pluie caresse
(2)

C'est bien là le problème, cette pluie qui perturbe mes travaux, au moment où, trépignant d'impatience, je voudrais mettre en forme mes idées !

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Et après la caresse du poète, la voici  maintenant qui s'endort sous un drap blanc... L'entreprise a mis son ouvrier au chômage.

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(1) "Une île",  de Serge Lama

(2) "Une île",  de Jacques Brel


13 mai 2007

La cramaillotte

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En montagne, il n'est pas trop tard pour récolter des fleurs de pissenlits, et en faire une délicieuse confiture. Ici, c'est à Randanne, non loin de la route menant au Mont-Dore par le lac de Guéry, le 10 mai.

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Il y a environ 25 ans, mon employeur m'avait abonné au journal  "La France Agricole",  pour y glaner des renseignements sur le monde paysan. Cela s'est révélé très utile, puisque j'y ai découpé cette recette que j'utilise toujours :

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Le plus fastidieux, c'est de retirer proprement les pétales.

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Et voilà le résultat !

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(ce sont de petits pots)

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6 avril 2009

Pont de Menat

" Au fil de la Sioule "

      Guide Chamina   "Combrailles, Cher et Sioule",    n° 72            
Durée 3 heures, départ  au terrain de camping situé après le pont    

 

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Peut-être romain avant d'être roman,  ce pont fut  pendant très longtemps le seul passage sur la Sioule sur une trentaine de kilomètres, depuis Ebreuil jusqu'à Châteauneuf. Aujourd'hui, nous avons pu le franchir sans qu'un hallebardier vienne nous contrôler, et sans même nous acquitter d'un péage.

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Nous longeons la rivière :

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Là, c'était en automne

Nous ne tardons pas à retrouver la silhouette menaçante de Château Rocher, qui observe nos mouvements : nous sommes forcément suspects, puisque nous avons quitté les terres du château pour rejoindre celles des moines de l'abbaye de Menat.
Et sur ce sentier de pêcheurs, pas question de prendre la moindre truitelle, car en amont du pont, les droits appartiennent au seigneur, même sur la rive gauche !

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Nous remontons vers Biesse, puis Vendoges.

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Croix à Biesse

Plus loin, le village de Menat apparaît :

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Et pourquoi les vaches paissent-elles toutes dans le même sens ?
Est-ce bien le nord qu'elles indiquent ?
J'en doute, mais je n'avais pas de boussole pour valider l'expérience

En fin de parcours, à Navoirat, un belvédère offre une vue sur le méandre de Rochocol :

 

m_andre_de_Rochocol
En suivant la crête, on remarque la silhouette de Château Rocher

lumix_premi_res_photos_116_1
Croix à Navoirat

pont_de_Menat

 

 

 

 

 


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