Château Rocher
" Au fil de la Sioule "
Nous quittons Châteauneuf-les-Bains , cap au nord.
Lisseuil a une toute petite église qui ne se distingue des autres maisons du village que par son pignon surélevé abritant deux cloches.
C'est un "clocher-peigne", appelé aussi "clocher-mur"
Mais dans le choeur est conservée une splendide vierge en majesté du XIIIe siècle, en bois.
Ce n'est d'ailleurs pas le seul trésor du village, et le curé ne manque pas de nous le faire savoir :
Voilà qui est intéressant, mais nous ne pouvons nous attarder, car le but de la promenade, c'est Château Rocher :
Point de vue situé sur la route de Montluçon, dans la descente vers Pont de Menat
En longeant la Sioule, vous ne le verrez pas sous cet angle, mais plutôt ainsi :
Non, pas vraiment, car là, c'est dans l'autre sens, en venant de Pont de Menat. En fait, en partant de Lisseuil, vous ne le verrez qu'au dernier moment, en sortant du parking aménagé à Blot Rocher. Auparavant, vous aurez traversé Saint-Rémy-de-Blot, où Laetitia Casta en personne se tient prête à vous indiquer le chemin :
Voilà, nous y sommes !
Le château a été construit au XIe siècle par Archambault le Fort, et renforcé au XIIIe. On voit encore des traces du système de défense, constitué par plusieurs murs d'enceinte et fossés, du côté est :
A l'ouest, pas de problème défensif : c'est une falaise au-dessus de la Sioule.
Toutes ces précautions n'ont pas empêché, pendant la guerre de Cent Ans, la prise du château par des mercenaires à la solde de l'Anglais. Et très vite, avant même que Richelieu pense à la détruire, la forteresse fut abandonnée.
Et qui vint ensuite hanter ces lieux inquiétants, les nuits de pleine lune ? Mais le Diable, bien sûr ! C'est du moins ce que dit la rumeur, colportée par l'office de tourisme du pays de Menat sur son panneau d'information :
" On voyait alors s'élever dans les cieux d'immenses flammes, rouges, énormes et interminables jusqu'à se perdre dans les nuages.
Autour du feu, boucs, sorciers et damnés formaient une ronde ; leurs ombres se dessinaient parmi les ruines, en jouant avec les rochers.
Pour s'en être trop approchés, certains paysans devinrent aveugles ; ces soirs-là, dans les chaumières, on tremblait..."
La Sioule, elle, garde son calme, formant un joli méandre qui précède celui de Rochocol, que nous pourrons observer depuis Navoirat, sur l'autre rive atteinte en traversant le pont romain de Menat ... une prochaine fois !