Vanille et Coucou : 2- Installation
Les vendeurs de poulaillers abondent, mais aucun ne vend un abri solide protégeant bien les volailles du froid. Le bois tendre des poulaillers fabriqués en Chine et vendus environ 150 euros n'a souvent qu'une épaisseur de 9 mm. Un peu plus épais, l'abri fabriqué en France coûte au minimum le double. J'ai pris le moins cher, facile à monter, joli et pratique, mais très fragile.
Le poulailler étant très léger, il faut le fixer au sol pour qu'il ne risque pas de s'envoler par grand vent. Il faut aussi prévoir un socle (ici, des pavés) pour isoler le bois de la terre. Avec cette installation, j'ai renoncé à déplacer l'abri au gré des besoins comme je l'avais d'abord envisagé ; d'ailleurs, la structure ne me semble pas capable de supporter de fréquentes manipulations.
En prévision de l'hiver, j'ai doublé le toit, les côtés et le fond du perchoir avec du carton et du polystyrène. J'ai également recouvert une partie du grillage avec de la toile pour éviter les courants d'air.
Ainsi, elles n'ont pas paru souffrir du froid, et sont restées bien abritées lorsque la neige est tombée.
La litière du perchoir est composée de paille de chanvre nettoyée et complétée chaque jour ; le nid est tapissé de foin. Pour éviter les poux, je pulvérise régulièrement de la terre de diatomée.
D'après mes lectures, un enclos de 15 m2 était suffisant pour assurer le bien-être de deux poules. J'ai donc acheté un filet de 15 mètres, d'une hauteur de 112 cm, livré avec 5 piquets souples à pointe double. Bien sûr, le nombre de piquets n'est pas suffisant, et il est indispensable d'installer dans les angles des piquets rigides, sinon le filet penchera vers l'intérieur. Ces problèmes étant réglés, mes poules disposaient de leur petit parcours herbeux. Hélas, l'enclos n'a pas empêché l'évasion, tandis que le terrain s'est très vite retrouvé nu : j'y reviendrai.
Vanille et Coucou : 1- Présentation
Depuis longtemps je voulais élever des poules : sans grande ambition, deux me suffiraient. Je savais qu'une seule, ce n'est pas possible, car elle s'ennuierait ; une poule a besoin d'une copine pour se balader en papotant. Je souhaitais aussi avoir des oeufs, ce qui me conduisait à écarter les petites poules d'ornement. La poule rousse me paraissant trop commune, j'ai recherché parmi les poules pondeuses celles qui étaient réputées rustiques et et ne volaient pas. J'ai finalement opté pour une Coucou fermière au plumage gris et blanc, et une Harco, noire avec du roux et des reflets bleutés, qui rappelle la poule Marans.
Les poulettes de six mois parties d'un élevage en Normandie en fin d'après-midi sont arrivées le lendemain matin en Auvergne, un peu craintives mais en bonne santé.
Nous avons appelé la Coucou ... Coucou ! Certes, ce n'est pas très recherché, mais ça lui va bien. Quant à la Harco, elle a a pris le doux nom de Vanille.
Coucou
Grottes ornées pour l'été
Des artistes (1) ont investi des grottes proches de Saint-Nectaire.
Aux grottes de Châteauneuf, c'est de l'art rupestre, qui évoque aussi bien le Paléolithique que les tags cotemporains, voire la Guerre des Etoiles.
Même si les gravures sont peu nombreuses, il est possible de s'imaginer en paysan comptant ses vaches, en sorcier attirant la pluie, en prisonnier dessinant la femme des ses rêves sur la paroi de son cachot, ou en Mexicain basané un sombrero sur le nez. Et l'esquisse d'un âne peut vous rappeler qu'il ne faut pas manquer d'aller voir, plus bas dans l'église du village, son semblable jouant de la lyre.
L'orchis bouc pousse près des grottes
A Sapchat des arbres ceinturés de bandes argentées conduisent à une sombre grotte abritant une stèle éclatante.
En poursuivant un peu plus loin on découvre, sur le chemin une installation hydraulique, et au bout du sentier de la grotte une jolie cascade.
1- Julien Amillard - Vincent Barré et Chiman Dangi :
Les vergers de Tallende
(Guide Chamina "Autour de Clermont-Fd Riom Issoire", n° 23)
A Tallende coulent en parallèle deux rivières jumelles, distantes seulement d'une centaine de mètres. Alors qu'elles se rejoignaient en amont, la coulée de lave des puys de la Vache et de Lassolas, en s'étalant dans la vallée, les a séparées et rejetées sur ses bords. Huit mille ans plus tard, la Veyre et la Monne ne sont pas parvenues à éroder la roche volcanique, et chacune a creusé son lit en bordure.
Attention au tigre de la Monne !
La vallée produit des pommes depuis le 18e siècle. Mais aujourd'hui, ce sont surtout les cerisiers en fleurs, sur les hauteurs, qui attirent le regard.
Vue à l'est sur Monton
Tallende et, plus haut, Le Crest
Vue sur Saint-Amant-Tallende, son église, son château (à gauche)
Château de Saint-Amant-Tallende et pont sur la Monne
Pissenlits géants au bord du lac
Au bord du lac de Bourdouze, en cette fin d'été, seules restent fleuries quelques petites plantes comme la parnassie des marais, la jasione, ou l'euphraise casse-lunettes.
Mais une plante géante prête à lâcher ses graines a fait son apparition. Elle est d'une espèce inconnue, même si elle a une parenté avec le salsifis ou le pissenlit.
Il s'agit d'une oeuvre d'Alice et David Bertizzolo, " Pappus lactés ", présentée dans le cadre de Horizons - Arts Nature en Sancy. Oui, les pappus, ce sont bien ces touffes légères qui permettent la dispersion, au moindre souffle, des graines de pissenlit ou de salsifis.
Cascade de la Barthe et lac Chauvet
L'itinéraire détaillé de la randonnée est décrit sur le site Planete Puy-de-Dôme .
Dès le départ, on est surpris de voir renaître un château-fort sur la butte de Ravel: une famille s'attache, depuis 2009, à réhabi(li)ter les ruines (voir La Montagne du 18 septembre 2014).
Le circuit traverse d'abord une zone de pâturages. Il faudra marcher pendant au moins 3/4 d'heure avant de trouver un peu d'ombre, et la fraîcheur d'un ruisseau.
Avec l'entrée dans le bois, la montée devient très raide ; le sentier débouche sur les prairies d'estive, à une altitude de 1100 mètres.
La cascade est toute proche.
Le circuit vire au sud-est sur un large chemin qui offre des vues sur les sommets environnants, et se transforme bientôt en une route goudronnée qui rejoint celle, plus importante, qui relie Besse à Picherande. Il faudra longer cette route sur près d'un kilomètre ; c'est la partie la moins agréable du parcours, même si elle est agrémentée, au début, par la vue d'une tourbière.
En 2013, la tourbière avait accueilli une oeuvre d'art : "Diatomées macroscopiques"
Après environ deux heures de marche, le lac Chauvet apparaît. On peut y pique-niquer.
Plus loin, dans le hameau de Grouffaud, un maison a conservé un toit de chaume.
C'est sous le regard des vaches que l'on rejoint le point de départ.
Le château d'Opme
Qui se cache donc derrière ces hauts murs ? Mais personne ! Le seigneur les a édifiés pour obtenir, sur des niveaux différents, deux grandes terrasses planes, et pour protéger les plantations des bêtes sauvages. Quand on a trois petits canards pour emblème, il ne serait pas séant d'avoir un caractère d'ours. D'ailleurs, aujourd'hui, Antoine de Ribeyre nous ouvre les portes de sa propriété (moyennant une modeste contribution).
" D'azur à la fasce ondée d'argent, accompagnée de trois canettes du même, becquées et membrées de gueules "
La famille qui a racheté le château il y a 25 ans a réalisé d'importants travaux pour redonner au jardin le cachet qu'il avait au XVIIe siècle.
(Photo parue dans le journal "la Montagne" du mardi 14 août 2012)
La terrasse supérieure, animée par un jet d'eau au centre d'un vaste bassin, est bordée de tilleuls tricentenaires.
La terrasse inférieure est consacrée au potager, ordonné en quatre carrés encadrant une jolie fontaine centrale.
Les planches de légumes paraissent un peu vides : en cette saison, magré la sécheresse, on aimerait y voir des laitues, des pois, des choux de printemps, des courgettes en fleurs ... La main-d'oeuvre fait sûrement défaut, ce qui expliquerait aussi que l'eau des bassins soit envahie d'algues, ou qu'en guise de pelouse, la redoutable oreille de souris, colonisatrice des terrains arides, se soit par endroits installée sans tolérer la pousse de la moindre graminée. Mais au lieu d'ergoter sur les détails, nous pouvons nous contenter d'admirer la composition d'ensemble, car dans notre région, il est clair que nous ne saurions rivaliser avec la splendeur de certains des jardins des châteaux de la Loire : nous ne jouons pas dans la même catégorie.
La ferme du domaine est en contrebas de la cour d'honneur du château.
L'intérieur du château ne se visite pas, à l'exception d'une exposition dédiée au maréchal de Lattre de Tassigny, qui fit ici un court séjour en 1940/41, et d'une salle où sont présentés les travaux effectués dans la propriété. Cette salle donne accès, dans l'une des tours rondes, à une petite annexe dans laquelle a été aménagé un oratoire. Celui-ci met en valeur une Vierge noire, ainsi qu'un vitrail (malheureusement invisible car la pièce est fermée par une grille) reconstitué à partir de débris retrouvés sur place.
De savoureuses eaux minérales
Allez savoir ! Si dans les années cinquante les sources du Salet avaient eu leur papi Papillaud, peut-être auraient-elles atteint la même notoriété que Rozana !
Car leur eau, " incomparable dans le monde entier ", avait moult qualités attestées par bien des médailles.
C'était aussi le cas des sources de Saint-Myon, au bord de la Morge, qui produisaient " la reine des eaux d'Auvergne ", bénéfique en particulier à qui revenait des colonies porteur du paludisme.
A mon goût, même si elle est riche en magnésium, Rozana est un peu trop salée pour en boire régulièrement. Mais à quoi bon discuter des vertus de celle-ci et des autres, puisqu'en 1950 la Compagnie des Eaux du Salet a cessé son activité, et que ni Papi ni la pub télé n'étaient là pour relancer l'entreprise. C'est aussi a cette époque que la dernière des eaux exploitées à Saint-Myon, la source Desaix, a cessé d'être commercialisée faute de rentabilité.
Au Salet, les bâtiments envahis par la végétation ne sont néanmoins pas trop délabrés.
La promenade sur la rive gauche du Couzon est très courte. Près du pont au bord de la route, on voit déjà la source Providence, à laquelle on peut s'abreuver, car cette eau " n'est pas débilitante ; elle convient aux personnes les plus délicates ".
Voici un peu plus loin les sources des Puits, qui pétillent légèrement.
En face sur la rive droite, l'eau qui était mise en bouteilles dans l'usine située juste au-dessus, s'écoule aujourd'hui librement en abandonnant des dépôts ferrugineux.
A Saint-Myon, la disposition des sources, près du pont, sur la rive droite de la Morge n'est guère différente. La source Desaix est encore disponible, abritée dans un petit bâtiment. Elle s'écoule avec parcimonie : prenez votre temps, mais ne vous penchez pas trop, sinon vous pourriez respirer des émanations nocives.
Sur l'autre rive, on aperçoit la source Alphonse.
Voici la carte, santé !
Le lac de Bourdouze
A moins de deux kilomètres à vol d'oiseau du lac de Montcineyre, le lac de Bourdouze s'est installé dans une dépression glaciaire. Il s'est peu à peu rétréci, la partie située à l'ouest s'est transformée en tourbière. En été, on peut observer sur la rive la ligulaire de Sibérie, une plante à fleurs jaunes, rare et protégée en France.
La randonnée est décrite dans le guide Chamina Massif du Sancy et Artense, n° 22. Longue de 16,5 km, elle nécessite de disposer de 5 h 30, mais elle peut être réalisée en deux fois, en prenant un raccourci situé à mi-chemin, au hameau des Chirouzes.
Le départ de la balade est fixé près du cimetière de Saint-Anastaise, mais nous partons du parking situé à proximité du lac, en bord de route. Après avoir longé le lac par la gauche, nous pénétrons dans une forêt de sapins.
Dans une clairière, nous remarquons ce bâtiment en ruines.
Au sortir de la forêt, de grandes herbes sèches évoquent la savane.
Plus loin, les monts du Sancy apparaissent.
Une stèle en l'honneur de la Résistance a été érigée au croisement de notre chemin avec la route conduisant aux Chirouzes. C'est là que l'on peut prendre le raccourci.
Le circuit conduit ensuite vers Saint-Anastaise.
Le soleil bas de ce dernier jour d'octobre allonge démesurément nos ombres sur le chemin en pente.
Nous traversons Saint-Anastaise, et continuons à descendre, en direction de Larzallier.
Une petite chapelle dédiée à Saint Anastaise a été restaurée.
Après Larzallier, le chemin remonte assez rudement.
Avant d'arriver à Lignerolles, nous disposons d'une belle vue sur la roche Nité et le village du Valbeleix.
Arrivés en bordure du plateau, la vue sur la vallée creusée par la couze de Valbeleix s'élargit encore.
Nous marchons dans des prairies, jusqu'à un buron.
Après ce buron, nous traversons un bois et retrouvons la route du raccourci, que nous quittons, sur la droite, pour cheminer en bordure de prés, jusqu'à une ferme à Champs.
Nous atteignons une belle hêtraie, et descendons en zigzag la pente assez raide, jusqu'au ruisseau de Vaucoux, qui forme un peu plus loin une cascade (celle-ci n'est pas sur le circuit, mais à environ 1 km, en suivant la route, en contrebas).
Cascade d'Anglard - ici, c'était en 2012, avec une oeuvre de Laurent Gongora, Cascadeurs
Nous remontons jusqu'au parking en passant par Anglard, qui possède une fontaine joliment décorée.
Le vieux Montferrand
Encore Richelieu ! Non content d'avoir détruit nombre de nos châteaux-forts, voilà qu'il prend parti pour Clermont, au détriment de la cité voisine de Montferrand ! Et peut-être juste sur un coup de tête, sans doute excédé par les querelles incessantes entre ces villes rivales. Mais le résultat est là : en transférant la Cour des Aides sur l'autre colline, il a fait partir tous ces hauts magistrats très riches qui jugeaient souverainement en matière fiscale bien au-delà de la seule Auvergne, et les avocats, et ainsi de suite.
Pour faire bonne mesure, il ampute même Montferrand d'une partie de son nom : on parlera désormais de Clermont-Ferrand, et tant pis si cette dénomination n'est pas très jolie.
L'intérêt pour nous, c'est que les bâtiments du temps de la splendeur sont plus ou moins restés en l'état, ce qui nous permet d'admirer les maisons à colombages, et les hôtels particuliers dont l'austère pierre de Volvic est adoucie par les somptueux décors de style Renaissance.
Au sud, même relégué sur une placette, le lion perché sur la fontaine présente encore fièrement le blason de la ville : c'est son portrait tout craché.
Et un ado fait son cinéma !
A l'ouest, sur la place où se tenaient les grands marchés, trône la fontaine des quatre saisons. La borne entre les deux villes est un peu plus loin, rue de la Rodade.
L'église est de style appelé "gothique languedocien", dans lequel l'aspect extérieur était traité avec simplicité (à l'exception, ici, de la façade).
Vierge à l'enfant du XIIe siècle, en pierre
La maison de l'Apothicaire tient l'un des angles du carrefour central. Le praticien, muni de son clystère, s'apprête à administrer un lavement au patient qui a déjà pris position.
L'hôtel de Fontenilhes
Hôtel Regin, Saint Christophe et l'enfant Jésus
L'Annonciation
L'hôtel de la Porte (maison de l'Architecte)
Hôtel d'Albiat (maison des Centaures)
L'hôtel de Fontfreyde n'a plus cet aspect décrépit ; sa restauration semble près d'être achevée.
Dans la cour, la belle Lucrèce en médaillon, violée par Sextus Tarquin, fils du roi de Rome, met un terme à sa souffrance en se plantant un poignard en pleine poitrine.
Pour l'instant, la version restaurée a moins de cachet, je crois qu'il faudrait que les joints retrouvent leur blancheur