La Combelle et nostalgie
La cité minière conserve avec respect le souvenir des gueules noires qui ont travaillé ici dans des conditions difficiles. Laurence (voir le lien) y a passé une enfance sage et heureuse qu'elle évoque avec émotion. Moi, dans ma jeunesse, petit morvandiau pensionnaire au lycée de Nevers, je ne connaissais La Combelle que parce que son équipe de foot affrontait celle des cheminots de Vauzelles. Nous allions parfois assister au match, échappant ainsi à la sempiternelle promenade dominicale des bords de Loire, en rangs par trois. J'imaginais une ville lointaine perdue dans les montagnes, alors que son point culminant, marqué par la présence de l'ancien château d'eau, n'est qu'à une altitude de 500 mètres. Mais j'étais sûrement influencé par Riom-ès-Montagnes, autre adversaire habituel de l'équipe locale.
Et toc, vous n'avez pas échappé à la séquence nostalgie !
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Cette ville, créée avec l'exploitation minière, a la particularité de ne pas être dominée par le clocher d'une église. Le bâtiment le plus imposant, au centre de la photo, c'est l'école, qui doit maintenant être bien trop grande.
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A défaut du son des cloches, c'est la sirène placée au sommet du château d'eau qui rythmait la vie de la population : début ou fin de la journée de travail - la routine -, mais aussi, parfois, l'accident redouté.
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Les maisons proprettes se pressent près du puits. Les habitants, réunis en association de sauvegarde, ont tenu à conserver le chevalement des Graves.
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Texte de la pancarte : "Hommage au travail des Gueules Noires -
Cinq siècles d'exploitation du charbon dans le bassin ont permis le développement économique
pour la relance et l'emploi - Le puits des Graves a fonctionné de 1925 à 1978 ",
et de la stèle : " En hommage aux victimes des accidentes (sic) de la vie du travail et des maladies "
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La "Chambre Chaude", c'est le bâtiment des douches. Celles-ci, jusqu'en 1966, ont été ouvertes une fois par semaine aux enfants des écoles. A la même époque,mon internat n'était pas mieux équipé en sanitaires que les maisons ouvrières de la Combelle : j'allais moi aussi chaque jeudi à l'établissement de douches.
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Le puits de la Verrerie a conservé sa cheminée d'aération.
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Le transformateur
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Privée d'église, La Combelle n'en a pas moins a sa chapelle immaculée, souvent fermée désormais. Le banc qui lui fait face a perdu ses lattes de bois : à quoi bon les remplacer, puisque personne ne songerait à venir s'y asseoir. Aucun passant ne s'attarde plus ici ; nul enfant ne joue dans le grand espace vert.
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La Combelle a perdu son activité, mais la retraitée sans vigueur s'attache à faire bonne figure. Elle reste pimpante.