Grottes ornées pour l'été
Des artistes (1) ont investi des grottes proches de Saint-Nectaire.
Aux grottes de Châteauneuf, c'est de l'art rupestre, qui évoque aussi bien le Paléolithique que les tags cotemporains, voire la Guerre des Etoiles.
Même si les gravures sont peu nombreuses, il est possible de s'imaginer en paysan comptant ses vaches, en sorcier attirant la pluie, en prisonnier dessinant la femme des ses rêves sur la paroi de son cachot, ou en Mexicain basané un sombrero sur le nez. Et l'esquisse d'un âne peut vous rappeler qu'il ne faut pas manquer d'aller voir, plus bas dans l'église du village, son semblable jouant de la lyre.
L'orchis bouc pousse près des grottes
A Sapchat des arbres ceinturés de bandes argentées conduisent à une sombre grotte abritant une stèle éclatante.
En poursuivant un peu plus loin on découvre, sur le chemin une installation hydraulique, et au bout du sentier de la grotte une jolie cascade.
1- Julien Amillard - Vincent Barré et Chiman Dangi :
La Montagne percée
La coulée de lave a suivi la vallée et s'est solidifiée. Des millions d'années plus tard, les ruisseaux ne sont pas parvenus à l'entamer, et c'est elle qui se trouve aujourd'hui en position dominante (1). Dans cette masse, une grosse bulle d'air a formé une grotte majestueuse, largement ouverte au nord vers Orcines, et disposant au sud, côté Chamalières, d'une fenêtre ouverte sur la ville. Je savais que la cavité se trouvait, à peu près à mi-chemin, sur un sentier allant du belvédère de la Pierre carrée jusqu'à la route de Villars, mais je dois reconnaître que, la première fois, je ne l'ai pas trouvée : j'avais suivi la trace (un peu dangereuse, si l'on est sujet au vertige) qui longe le bord supérieur de la falaise.
Il est vrai que la végétation a envahi le site ; autrefois, il était beaucoup plus dénudé.
Néanmoins, j'ai pu vérifier que, lorsque j'ai admiré ce cèdre, je ne me trouvais qu'à une vingtaine de mètres de l'entrée de la grotte, à condition bien sûr de remarquer le sentier situé légèrement plus bas.
La grotte accueille encore des occupants, à l'occasion.
L'ouverture sur la ville se termine par un petit balcon d'où l'on peut, si l'on est sportif, rejoindre le sentier au pied de la falaise.
Ce sentier donne accès à un site d'escalade récemment remis en état, avec des voies baptisées "bifidus", "soleil vert", "Cantal party", "alter-natif", ou encore "rencontre fortuite".
1- (cliquer sur le texte pour le lire plus facilement)
Source : http://domenicus.malleotus.free.fr/m/geologie_de_chamalieres-royat.htm
Du Montchal au Montcineyre
Du puy de Montchal au puy de Montcineyre, il n'y a que quatre kilomètres, en allant vers le sud. Le sentier traverse d'abord la forêt des Fraux, et rejoint une route près de laquelle se trouve le creux de Soucy.
Autrefois, il était possible de descendre jusqu'à la grille en fer, et par une chaude journée d'été, de se sentir envahi par l'air glacé émanant du gouffre. Une clôture grillagée placée quelques mètres plus haut tente maintenant de dissuader les curieux.
C'est Edouard-Alfred Martel, grand explorateur de grottes et de gouffres, d'avens et autres abîmes, et à ce titre considéré comme le fondateur de la spéléologie, qui le premier étudia le creux de Soucy, en 1892.
Il décrit l'opération dans " Les abîmes ", illustration à l'appui :
Voici le croquis du gouffre, par Martel lui-même :
Plus récemment, la Fédération Française de Spéléologie l'a affiché pour fêter ses 50 ans :
En 1968, des plongeurs ont découvert, au fond du lac, une cheminée qu'ils ont en partie explorée (j'ai inversé l'image, prise sur le site Nogareda, pour la présenter selon la même orientation que le dessin de Martel).
Martel pensait que le creux provenait d'une poche de gaz emprisonnée dans la lave en fusion du puy de Montchal. Actuellement on penche plutôt pour une explosion phréatique, comme celle qui est à l'origine du lac Pavin, mais alors en beaucoup, beaucoup plus petit.
Après la forêt, on traverse des prairies, pour descendre vers la plaine de Montcineyre.
On arrive près d'une maison, qui fut une résidence secondaire, construite au bord du lac. Maintenant, le lac de Montcineyre sert de réserve d'eau au SIVOM d'Issoire, et toute activité, même la simple baignade, y est interdite (on peut néanmoins pique-niquer dans l'herbe, près du lac : c'est très agréable !).
Le lac est probablement né du barrage formé par le cône du "Mont de Cendres" (sinon, ce serait encore une fois une explosion du même type que le Pavin) . Il atteint une profondeur de 22 mètres.
(1) : 50 ans en 2013 ; photo ajoutée le 23/1/2020.
Les troglodytes de Monton
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Le puy de Monton, haut de 584 mètres, est un amas de débris projetés, il y a deux millions d'années, par une forte éruption dans le massif du Sancy distant de 25 km. Il est composé de blocs rocheux très durs enrobés dans de la boue consolidée (le tuf). Depuis au moins le Moyen-Âge, des habitations y ont été creusées, avec des formes irrégulières, selon les matériaux rencontrés. Elles ont été occupées jusqu'au début du XXe siècle.
La commune vient d'aménager le sentier d'accès à ces grottes (voir ci-dessous l'article de Guy Lemaître, dans le journal "La Montagne" du mardi 25 mai 2010).
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L'accès sécurisé au pigeonnier
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Le village
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Au sommet de la butte offrant une vue panoramique, trône la Vierge de Monton que les automobilistes empruntant l'autoroute A75 ne peuvent manquer de remarquer. Elle a été inaugurée en 1869.
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Un canon allemand, trophée offert à la commune après la première guerre mondiale, est maintenant considéré comme un "souvenir historique bien pacifique". On se demande quand même combien d'hommes ont pu être déchiquetés par les obus sortant à la chaîne de ce fût bien lisse et brillant.
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La vue, côté puy de Dôme, et côté Sancy
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Les grottes de Rajat
A la sortie du hameau de Chautignat, tout près du château de Murol, une pancarte signale le chemin qui monte vers les grottes de Rajat.
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Elles ont été habitées à une époque lointaine, et quelques ouvertures grossièrement taillées dans la roche en témoignent.
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Mais le lieu est surtout remarquable par l'aspect des pans dressés de lave rouge, et par la position dominante de l'ensemble.a
Vue sur le château de Murol
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Une splendide végétation basse où abondent les orpins blancs et les joubarbes à toile d'araignée s'est installée sur les rochers.
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Le parcours est accidenté : mieux vaut être équipé de chaussures de marche.
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On aperçoit l'oeuvre d'art (1) placée, pour un été, un peu plus loin sur la crête : le rocking-chair inachevé créé en songe par Gulliver.
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Inachevé, c'est bien dommage, d'autant qu'au pied de la sculpture, une image nous montre ce qu'il aurait pu être :
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J'ai bien aimé la réplique à notre taille lilliputienne placée juste devant : elle donne envie de s'y balancer doucement (c'est formellement déconseillé, bien sûr, et rendu inaccessible par la pose d'un grillage à moutons).
(1) "Le rêve de Gulliver", de Simon Artignan.
Des grottes
Au Pays Basque, j'ai vu les grottes d' Isturitz et Oxocelhaya, dans le Vercors celles de Choranche.
Dans le Périgord, j'ai visité les grottes de Lacave, et je suis descendu dans le gouffre de Padirac où, à trente ans d'intervalle, même le batelier semble aussi immuable que l'imposante stalactite.
Un seul des visiteurs est présent sur les deux photos (1)
En Lozère , j'ai été impressionné par l'aspect fantastique des concrétions calcaires de l'aven Armand, et de la grotte de Dargilan.
Quant aux grottes ornées, je n'ai pas aimé le fac-similé de Lascaux ; le simple fait de savoir que ce n'est qu'une copie bloque chez moi toute faculté d'émotion. Mais je reste béat d'admiration devant ces animaux si vivants dessinés dans la grotte Chauvet, que j'ai un jour découverts dans une revue.
Je m'égare : dans notre région il n'y a rien de tel. Mais on trouve par exemple d'anciennes carrières creusées pour en extraire des blocs de lave, comme ici au Grand Sarcouy ...
... ou bien des habitations troglodytiques comme les grottes de Perrier, que j'ai déjà décrites, ou d'autres encore.
Les grottes de La Roche-Blanche
Elles se remarquent de loin, mais ont tendance à se cacher lorsque l'on s'approche. Je les avais sur ma droite à l'instant, mais le chemin s'en éloigne, avant de revenir vers la tour, située au bord de la falaise. Faut-il grimper à son sommet pour mieux apprécier le paysage ? Cette corde ne m'inspire guère confiance...
Par une étroite sente qui tournicote, je redescends vers le village, et trouve enfin au départ d'un sentier herbeux un panneau cerclé de rouge qui m'indique que je suis sur la bonne voie : le passage est interdit à cause des risques d'éboulement.
Ma foi, voilà un bel ensemble, avec une vue splendide sur la vallée de l'Auzon. Le chemin d'accès est raide et glissant.
Et voici un accueillant salon, avec des niches pour le rangement, un accès direct à la cave, et même l'empreinte authentique de la main d'un troglodyte préhistorique au tempérament artistique.
Tout près de la Roche-Blanche se trouvent les grottes de Jussat, mais elles sont fermées par des grilles en fer, et désormais vouées uniquement à la sauvegarde des chauves-souris.
Les grottes de Chateauneuf
Ici, près de Saint-Nectaire, les pièces sont grandes, et la vue sur la château de Murol est appréciable. Il devait y faire froid, mais nos ancêtres, qui occupaient déjà l'endroit il y a 4 000 ans, y étaient habitués.
Si je me souviens bien, les grottes de Jonas, sur la route de Besse, sont très belles, avec une chapelle creusée dans la roche et ornée de fresques. Il faudra que j'y retourne .
(photo copiée sur le site des grottes de Jonas)
En rouge, vous avez tout faux, car si je suis porteur de lunettes, je n'ai pas les oreilles décollées !
En jaune, c'est bien elle !
Les grottes de Perrier
Guide Chamina "Lembron et Pays des Couzes", n° 7
La balade longe d'abord la couze Pavin, ce qui nous permet de disposer d'une belle vue sur le village et les grottes. Profitons-en, car le circuit s'en éloigne, et nous ne rejoindrons les grottes que trois heures plus tard.
Nous montons jusqu'au village de Pardines, dont la petite église est d'origine romane.
Au-dessus du village, une carrière de basalte bien dissimulée. Nous en faisons le tour (c'est un peu lassant, malgré la vue panoramique : il est possible d'aller directement du point 3 au point 5 du descriptif, en montant sur le plateau par une rue à droite).
Une légère descente mène au château de Boissac .
Nous traversons le plateau, avec ses grandes étendues de cultures, et le massif du Sancy en toile de fond.
Nous arrivons en bordure du plateau. Des rochers plus ou moins stables surplombent Perrier.
Au sommet d'une cheminée de fée, les restes de la tour de guet de Maurifolet
Après la croix commence la descente : nous devrions bientôt voir ces fameuses grottes de près.
Les coteaux secs classés "Natura 2000"
abritent une flore et une faune spécifiques
Mais oui, nous y sommes!
La maison Gisquelon, et la tour de Maurifolet vue d'en-bas
Le Village sous les Roches
Cave restaurée, et puits d'aération