Au fil de la Sioule : début
Venant du sud, près du lac de Servières, c'est la Sioule (voir : la source). A l'ouest, prenant naissance près de Giat, c'est le Sioulet. Les deux se rejoignent au pont du Bouchet. A quelques kilomètres en aval, c'est le barrage et le viaduc des Fades, puis une série de méandres, parmi lesquels le très photogénique méandre de Queuille. Les ruines de Château Rocher apparaissent, et à partir du pont de Menat, ce sont les gorges de Chouvigny. Ensuite, on serpente paresseusement jusqu'au-delà de Saint-Pourçain, pour aller alimenter l'Allier, mais nous resterons dans le Puy-de-Dôme : il nous faudra plusieurs étapes pour le traverser.
De la source au pont du Bouchet
Avant d'absorber la Miouze - à La Miouze bien sûr - la Sioule est bien mince, et c'est la surtout la dénomination des lieux qui fait remarquer qu'ici passe un cours d'eau, comme à Pont-des-Eaux ou à Pont d'Olby. C'est la Haute Sioule, fréquentée surtout par les pêcheurs, qui ne dérangent pas la loutre, dans le seul habitat qu'elle a pu conserver dans le Puy-de-Dôme.
A Pont-des-Eaux, la rivière a buté sur la coulée de lave d'Olby, et a été contrainte d'en suivre le bord jusqu'à Monteribeyre.
Le premier château planté sur les hauteurs environnantes est celui de Bonnabaud, costaud mais discret :
La rivière arrive sans se presser à Saint-Pierre-le-Chastel, où un belvédère permet d'apprécier ses contorsions :
L'église entourée par le cimetière est au sommet de la butte
Elle arrive à Pontgibaud, où une promenade a été aménagée :
La cheminée est un vestige de l'exploitation du plomb argentifère effectuée jusqu'à la fin du XIXe siècle.
Un musée de la mine est installé dans les dépendances du château Dauphin.
Une maison à échauguette du XVe siècle
Peu après c'est un pont autoroutier qui enjambe la vallée.
Le viaduc est haut de 135 mètres, sa longueur est de 990 mètres ; il a été ouvert à la circulation en janvier 2006. On le remarque de loin, notamment du sommet de la banne d'Ordanche, à 26 km à vol d'oiseau
Puis la Sioule arrive à Montfermy ; j'ai déjà décrit cette partie du parcours : ici.
La Sioule vue depuis le belvédère des Ancizes
Peu avant le pont du Bouchet, elle rejoint le Sioulet qui forme déjà, grâce au barrage des Fades, un vaste plan d'eau propice à la baignade.
Le Sioulet en aval de Pontaumur
Une randonnée de deux heures part de Pontaumur, sur la place du monument aux morts ; elle longe la rivière, rive droite, la traverse par le pont de Pellefort, et revient au point de départ en offrant de belles vue sur les gorges, puis sur le village dominé par son église.
En février, le sentier est tapissé de perce-neige
Plus bas, au départ de Miremont, une rando de trois heures est conçue de la même façon (elle a un parcours commun avec la première, pour le passage sur la rive gauche).
Aux alentours du pont du Bouchet
Encore deux parcours à ce niveau : l'un qui part du pont du Bouchet sur la rive gauche du Sioulet, et l'autre qui part de l'église de Comps, redescend près du pont, et remonte - c'est raide - à travers bois.
Dans l'entrée, on trouve une cloche délogée du clocher en 1969, car elle était fêlée
Vierge en majesté du XIIIe siècle
Fin de la première étape ......................................................... A suivre
Ponteix
Guide Chamina "Région Clermontoise", n° 20
( environ 3 h en poursuivant jusqu'au sommet du mont Redon)
Décidément, les villages de la commune d'Aydat réservent bien des surprises. Après Rouillas-Haut et ses fables, voici Ponteix, avec l'église Notre-Dame d'Auvergne - la plus haute de la province -, sa statue de la Vierge, et un gentil plésiosaure pour nous accueillir. Vous ne me croyez pas ?
Au commencement, il y avait Montredon, château-fort à 800 m d'altitude, dominant les alentours.
Aujourd'hui, il n'en reste que quelques morceaux,
mais lorsque l'on arrive au sommet, où une croix a été installée,
le panorama est superbe.
Vue vers l'est, de Veyre-Monton à Saint-Saturnin
Vue au nord, sur Rouillas-Bas et Rouillas-Haut
Mais revenons à l'église. A priori, ses proportions ne sont pas gigantesques :
La Vierge est bien présente ; Jeanne d'Arc aussi d'ailleurs.
Je n'ai pas vu le plésiosaure, mais des serpents hideux, très difficiles à étouffer :
En ce début du XXe siècle, l'abbé Royer, curé de la paroisse, avait depuis longtemps vaincu ces horribles créatures, et il semblait s'ennuyer un peu.
Il lui vint l'envie d'aller fonder une colonie en Algérie. Cela ne s'est pas fait, et c'est tant mieux, car il aurait fallu repartir au moment de l'indépendance. Tandis que dans la Saskatchewan (1), une lointaine province de l'ouest canadien, le réduit gaulois qu'il a créé, et appelé naturellement Ponteix, persiste à résister avec vaillance à l'immense majorité anglophone, fort de ses 299 Fransaskois, dont une poignée d'Auvernois.
Et l'église se dresse au-dessus de la plaine, visible à mille lieues à la ronde :
Et à l'intérieur trône la pietà du XVe siècle qui, offerte par l'abbé, a miraculeusement échappé à d'immenses dangers.
Et c'est bien un plésiosaure, aussi vivant que le monstre du Loch Ness, qui marque l'entrée du village.
Étonnant, non ?
1- " Tu ne sais sans doute même pas ce que Saskatchewan veut dire.
- Non, je ne sais pas.
- Eh bien j'ai le grand honneur de t'apprendre que ça signifie "rivière rapide", c'est dans la langue des Indiens crees. "
(extrait du roman de Richard Ford, Canada)
Liens :
- L'épopée canadienne d'une poignée d'audacieux Aydatois
- Tourisme Fransaskois dans la région de Ponteix
* Le 31 octobre 2010, je découvre qu'une stèle a été érigée :
" N'oublions pas nos frères canadiens de Ponteix Saskatchewan.
Par deux fois ils sont venus nous aider à sauver notre liberté.
Ils ont donné leur sang et leur vie pour que nous puissions vivre libres.
Honneur à ces braves.
1914-1918 1939-1945 "
* Journal "La Montagne" du dimanche 19 janvier 2013 :
Saint-Floret
Saint-Floret a été retenu parmi les "plus beaux villages de France", de même que (pour le Puy-de-Dôme) Montpeyroux, Saint-Saturnin et Usson.
Ci-dessus, c'est ma photo, neutre, prise sous un ciel voilé.
Mais je préfère la dramatisation apportée par les ombres crues et l'absence de verdure, dans la photo de Michèle, sur fond-ecran-image.com,
reproduite ci-dessous :
Une photo plus ancienne, avec mon premier appareil numérique
Deux balades partent du village.
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La boucle qui remonte au nord vers Clémensat (Guide Chamina "Lembron et Pays des Couzes", n° 10) est courte ; elle offre de belles nuances de couleurs dans les parcelles cultivées.
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L'autre balade (Guide Chamina "Lembron et Pays des Couzes", n° 9), d'environ trois heures, monte au sud vers l'église du Chastel. Dans le cimetière attenant, des tombes rupestres du Moyen-Âge ont été mises au jour :
(Rappel : cliquer pour agrandir)
On s'éloigne du site, en allant vers Orphanges.
Chazeras n'est pas sans intérêt :
Sur le chemin du retour, en approchant de Saint-Floret, on retrouve la croix présente sur le panneau réalisé par le Conseil Général :
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Le village s'étire le long de la couze Pavin,
où au mois de mars fleurissent les prunus :
Au bout de la rue en direction d' Issoire, une autre croix, massive :
J'aime particulièrement le vieux pont de la Pède, avec l'oratoire et sa Vierge du XIIe siècle :
Je la reprends en photo à chacun de mes passages, en tentant d'éviter les reflets
(pas facile !)
Il faut aussi monter jusqu'au château, en espérant que la salle des fresques soit ouverte. Il est possible de pique-niquer sur une petite aire coincée entre l'église et la roche (drôle d'idée quand même !).
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La visite n'est pas finie : il reste encore à voir la source, ferrugineuse et salée, de la Tête de Lion, un peu plus loin en direction de Saurier, en garant la voiture sur l'aire de repos à gauche de la route.
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* Le commentaire ci-dessous n'a pas été placé au bon endroit : il concerne la page intitulée "L'écosystème"
Le château de La Chaux-Montgros
Guide Chamina « Monts du Livradois-Forez », n° 35
A Pierre Courtesseyre, maire de Sallèdes
Il me plaît bien, ton château. Tu es parvenu à le faire classer monument historique, ça n'a pas dû être facile, même s'il le mérite incontestablement. Tu l'as trouvé en ruines, et tu l'as restauré, c'est bien. Moi, je le préférais sans ses toits tout neufs agrémentés d'une génoise, mais ça ne compte pas.
Tu poursuis ton oeuvre, et tous les ans, en juillet, tu organises au château une grande fête qui attire beaucoup de monde. Sois vigilant, quand même, ne te laisse pas encore une fois voler la recette.
Il te reste maintenant à redresser ton église biscornue - vaste entreprise - et à faire reconnaître que c'est bien dans l'ancien cimetière de la commune qu'a été enterrée la reine Margot. Ce sera tout aussi dur, vu qu'elle est morte à Paris dix ans après la fin de son exil auvergnat.
Allez, courage mon ami !
(Photos du 26/4/2004)
Actualisation Journal La Montagne du samedi 5 mars 2011 :
Dernières nouvelles du château : La Montagne du 17 décembre 2017