Lac Chambon
Au lac Chambon, on peut presque marcher sur l'eau.
A l'été 2011, on aurait même pu envisager d'y dormir.
Les canards colvert filent paisiblement, insensibles aux appels des enfants.
Les brochets disposent de tout le confort moderne, pour se reproduire et élever leurs brochetons, mais n'osent pas se montrer,
tandis que, forts de leur chair fade et de leurs nombreuses arêtes, les gros chevesnes
narguent les pêcheurs.
La pellicule huileuse à la surface de l'eau est naturelle :
elle est due à l'action des bactéries.
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1- Lits d'eau, de Joël Thépault.
Le puy de Montchal
Boum !
La lave en fusion du puy de Montchal crée des fissures dans la roche, s'y engouffre et s'égare un peu en cherchant la sortie. Elle se heurte à une nappe d'eau, ce qui provoque de très violentes projections de vapeur d'eau et divers matériaux (retrouvés jusque dans le lac Léman !). Lorsque revient le calme, l'eau se réinstalle, dans le cratère profond de 92 mètres laissé par l'explosion : le lac Pavin est né.
(1)
Le puy de Montchal (2) est le plus récent des volcans d'Auvergne, il a environ 6000 ans. Le lieu est maintenant bien paisible, le Montchal semblant avec ses longs bras enserrer tendrement le Pavin.
Mais certains spécialistes pensent qu'un réveil est tout-à-fait possible de nos jours.
Boum !
Il n'y a pourtant rien d'inquiétant dans cette oeuvre (3), installée au fond du cratère du Montchal, qui évoque le réveil du volcan. C'est simplement très beau, scintillant et bruissant au moindre courant d'air.
1- Illustrations copiées sur le site du BRGM : ici.
2- A ne pas confondre avec son homonyme de la chaîne des puys, qui se trouve face aux puys de la Vache et de Lassolas, avec le château de Montlosier à sa base.
3- "Le Réveil", par Pier Fabre, installé dans le cadre des Rencontres Art Nature - Horizons 2011.
Mégalithes
Sur les hauteurs de Saint-Nectaire,
le petit menhir de Freydefont se sentait bien seul,
depuis que son lourd voisin le dolmen de la Pineyre s'était effondré, il y a des siècles.
Heureusement, cet été, des amis lui rendent visite.
Lorsqu'on s'approche, ils laissent apparaître leur fragile constitution. Mais ils s'entretiennent : leurs cheveux verts, que l'on pourrait croire synthétiques, sont bien vivants, et semble-t-il humectés avec soin et coupés court chaque jour.
Ils se penchent vers l'ancêtre, espérant qu'il leur racontera comment était la vie, autrefois. Mais l'énigmatique mégalithe reste muet, insondable, immuable.
C'est une oeuvre présentée dans le cadre des rencontres " Arts Nature " Horizons 2011, intitulée "Megalith monument", par Hannah STREEFKERK, artiste néerlandaise.
Cabanes d'artistes
Plus fûté que celui des trois petits cochons qui avait construit sa maison en paille, Benoît Rassouw (1) a su mettre sa chaumière à l'abri des dangereux prédateurs qui rôdent sur le pré de l'Escudor.
Une clôture électrique interdit en effet au troupeau de trop s'approcher des bottes appétissantes.
Le randonneur fatigué peut donc s'installer dans la cabane sans être dérangé, autrement que par l'humidité apportée, malgré l'épaisseur des parois, par la pluie persistante de juillet.
***
A Murol, dans le parc du Prélong, Suzanne Husky (2) a placé sa première cabane, toute simple, entre deux grands séquoias.
La deuxième cabine est pour les enfants studieux, avec sa petite table et ses deux bancs. Pour ne pas détourner l'attention des élèves, la déco reste sobre, si l'on évite de lever les yeux au plafond (ce que la maîtresse n'autorise que lorsque vient l'heure de la récré).
La dernière case est le logis des anciens, confortablement installés dans leurs fauteuils et entourés de leurs nombreux souvenirs.
1- Sommeilleur Hans 2- Brindilles