Safari-photo dans Billom
Les fontaines
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La fontaine miraculeuse : elle attire irrésistiblement
tout photographe amateur, et lui permet de réaliser des photos surprenantes !
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La fontaine qui dévoile toutes ses pensées
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La fontaine au lion mécontent
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Pont sur l' Angaud
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Le ruisseau sépare les deux bourgs autrefois rivaux
de Saint-Cerneuf et Saint-Loup
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Le beffroi
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L'église Saint-Loup
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Des têtes couronnées énigmatiques
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Le quartier médiéval
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La rue des Boucheries
Pendre l'ennemi à un croc de boucher ? A bien y regarder, ce serait trop barbare !
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Orcival
La basilique d'Orcival est en réfection jusqu'au mois de novembre 2010 : les échafaudages cachent toute la façade est (le choeur et les chapelles rayonnantes). Mais le beau soleil d'hiver met en relief les ornements du côté sud.
Cette photo a été prise en février 2006
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J'ai saisi quelques détails des ferrures du XIIe siècle qui maintiennent les massives portes de bois.
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L'église est parfois nommée Notre-Dame des Fers, car on y priait la Vierge pour aider au retour des prisonniers de guerre. Les boulets et les chaînes auraient été apportés, en remerciement, par des captifs après leur libération.
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Un homme enchaîné, aux pieds de la Vierge à l'Enfant (XVIe siècle), la supplie de le libérer.
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Ne pouvant entrer immédiatement dans l'église (elle est fermée entre 12 h 30 et 14 heures), j'ai suivi le chemin de croix.
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J'ai ensuite continué dans la montée, en suivant les panneaux indiquant la direction de la Roche branlante, distante d'environ quatre kilomètres. Mais ayant fait demi-tour avant de l'atteindre, je ne l'ai pas vue dans son décor enneigé.
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En revanche, j'ai profité de la vue étendue, surtout vers l'est sur la chaîne des puys.
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De retour à Orcival, j'ai visité l'intérieur de la basilique.
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Habituellement, le choeur est très lumineux, comme sur la photo ci-dessous prise en décembre 2007. Mais du fait des travaux, les vitraux sont en grande partie occultés et l'effet est beaucoup moins sensible.
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La Vierge en majesté est vénérée depuis le XIIe siècle. La procession de l'Ascension rassemble encore de nos jours une foule de fidèles, et peut-être autant de curieux (1) .
(la barre verticale, c'est l'arête de la cage de verre placée pour protéger la statue)
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Parmi les chapiteaux ouvragés, on remarque particulièrement le "Fol dives", le fou de richesses : la lourde bourse qui se confond avec son ventre ne lui permet pas d'élever son âme.
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Sous le choeur se trouve la crypte, où les croyants se recueillent, devant la colombe symbolisant le Christ ressuscité.
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(1) - compte-rendu du journal "La Montagne" du vendredi 14 mai 2010 :
Les forts de la Sauvetat
Nous sommes encore au Moyen-Âge. Le chemin qui me conduit vers la Méditerranée est peu sûr, car cette guerre interminable - Cent Ans ! - a jeté dans la campagne des bandes incontrôlées de mercenaires. Mais me voici rassuré, car je franchis la limite nord de la sauveté. Elle est marquée par une croix qui me paraît récente, car sur son socle octogonal est inscrite cette date " AN MIL CCCCXXXVI ".
Mais oui, c'est bien ça, 1436 !
Il y a donc déjà plus de deux cents ans que cette terre qui fut marécageuse a été assainie par les chevaliers Hospitaliers. C'est un ordre religieux à vocation guerrière mais aussi charitable, qui sera plus tard connu sous le nom d'ordre de Malte.
(source : http://www.fanfares.chwww.fanfares.ch/ordotempliordotempli/malte.htm)
A l'ouest, c'est à la croix Saint-Jean que s'arrête la protection de l'Église. Serais-je un criminel en fuite, je pourrais bénéficier du droit d'asile, et m'installer en toute impunité dans l'un des forts ou loges construits à l'intérieur de l'enceinte. Simple pèlerin fatigué, je sais que les moines-soldats dépendant de la commanderie d'Olloix m'accorderont bonne couche et pitance, et s'attacheront à guérir mes maux.
J'approche de la deuxième enceinte, dont la construction fut ordonnée par le prieur d' Auvergne Odon de Montaigu au début de cette période troublée. Du tombeau du saint homme, dans l'église d'Olloix, il ne restera bientôt que le gisant.
Odon de Montaigu est aussi connu sous le nom de Saint Gouérand
Passé le donjon, je vais me présenter à la première enceinte, et marcher dans les ruelles étroites.
Des langues fielleuses prétendent que la ville est un repaire de brigands, mais ce ne sont que balivernes. Les gens sont libres et propriétaires de leurs forts ; ils cultivent la vigne pour le compte de la Commanderie. Quand la paix sera revenue, ils construiront hors les remparts de typiques maisons de vigneron, avec un escalier extérieur protégé par un auvent. Puis, sur la plaine fertile, ils abandonneront la vigne au profit de la culture des céréales.
Un peu en dehors du village, un lavoir est aménagé sur la rivière le Charlet. Il me faudra trouver une bonne dame qui acceptera d'y nettoyer mes vieilles hardes maltraitées par un long voyage.
Me voici devant la chapelle, dont la porte est close, ce que je ne puis comprendre en notre temps d'ardente ferveur religieuse. J'avais pourtant grande envie d'admirer la Vierge au regard fascinant, offerte par le Grand prieur Odon en l'an 1319.
(source : sites et patrimoines)
Me serais-je trompé d'époque ? Il est vrai que je suis un peu devin : je pressens que dans quelques siècles, on construira une nouvelle église sans grâce, maladroitement accolée à l'édifice roman.
Je devine aussi que les temps modernes apporteront quelques curiosités, appelées à leur tour à se dégrader : une éolienne flanquée de réservoirs, destinée à alimenter en eau potable un immeuble voisin, ou un pigeonnier baroque.
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Le garou de Buron
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C'était un seigneur violent, vicieux, violeur. Il ne craignait ni Dieu ni Diable, et massacrait avec délice les pauvres gens qui se trouvaient sur son passage. Ivre de sang, il ne rentrait à son château, un sombre fort faisant corps avec l'éperon de basalte dont il était construit, que pour s'y livrer à la débauche. Au pied de la butte, les maisons paysannes s'étaient peureusement resserrées, et personne n'osait évoquer, même à voix basse, le nom de celui qui terrorisait la population. Longtemps après sa disparition, il suffisait de citer son surnom, "le Garou", pour que chacun soit à nouveau envahi par les frissons de la terreur.
Ce soir-là, il se restaurait dans son repaire, entouré d'une joyeuse bande de soudards. La journée s'était déroulée de bonne manière : pillage d'un monastère, après l'assassinat de tous les moines. Certains d'entre eux avaient même pleuré et imploré grâce, ce qui, pour être habituel, était d'autant plus plaisant dans un lieu sacré. Pourtant, le Garou ressentait comme un malaise.
Et la foudre se déclencha, embrasant le château dans le vacarme effrayant du tonnerre. Le Garou a-t-il vu la colère de Dieu, qui pourtant n'a pas l'habitude de se déranger pour des turpitudes aussi ordinaires, ou bien la joie du Diable impatient d'accueillir cette excellente recrue ? Toujours est-il qu'il s'enfuit, suivi de sa troupe épouvantée, et qu'on ne le revit plus.
Le château abandonné ne menace aujourd'hui que les rares visiteurs qui osent affronter les ronces dont il se pare.
Vue du massif du Sancy jusqu'au puy de Dôme, avec au centre le donjon de Montpeyroux
(cliquer pour agrandir)
Un pèlerinage dédié à N-D de Buron a lieu tous les ans, le troisième dimanche de septembre.
La petite église est surmontée d'une cloche du XIVe siècle, dite "la Montauronne"
(classée monument historique) qui provient de l'abbaye du Bouchet.
Les illustrations de la légende du sanguinaire sire Robert sont la reproduction de peintures du plafond de l'église de Buron. Sur les murs sont également peints des portraits dont j'ai fait ici une frise.
La cascade des Saliens
Guide Chamina "Chaîne des Puys", page 61
Depuis le grand rond-point des Quatre-Routes de Nébouzat, il faut prendre la direction de Nébouzat. Le panneau indiquant "Les Saliens" se trouve une centaine de mètres plus loin, près du pont.
Après s'être garé sur le terre-plein situé à l'entrée du hameau, on constate que la "micro-balade" présentée dans le guide Chamina porte bien son nom : une fois franchie la mignonne passerelle sur la Gigeole, il suffit de parcourir une vingtaine de mètres pour atteindre le point de vue muni d'un garde-fou, en surplomb de la cascade.
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Mais il n'est pas satisfaisant de s'arrêter là, où on ne dispose que d'une vue partielle sur la chute. Il faut marcher plus avant sur la sentier, jusqu'à trouver, entre les à-pics, une vague trace qui mène vaille que vaille, sur des éboulis recouverts d'un tapis de feuilles, jusqu'à la rivière. C'est seulement là que la visite devient intéressante.
Il y a quarante mille ans, avant de se rejoindre, La Gigeole, la Gorce et la Sioule descendaient de manière plus ou moins rectiligne en direction du nord. Puis les volcans de la chaîne des Puys se sont formés, et une importante coulée de lave, que l'on a appelée la coulée d'Olby, leur a barré le passage. La Gigeole a ainsi été brusquement déviée à angle droit, vers l'ouest.
Mais la petite rivière a pu se venger : seulement cinq cents mètres après son brutal changement de direction, elle a profité d'une faiblesse de la coulée, pour la transpercer et forcer à son tour le passage. Nous pouvons admirer son travail : le cirque qu'elle a formé en grignotant largement la roche avant de ne conserver qu'une petite marmite au pied de la chute, et le basalte déchiqueté érigé en falaises qui restent menaçantes.
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Petit problème : le sentier est bloqué par ces falaises qui ont gardé les pieds dans l'eau. En période de hautes eaux, à défaut d'être équipé de cuissardes, le seul moyen de remonter vers la cascade consiste à rejoindre la rive gauche en jouant à l'équilibriste sur les troncs morts tombés en travers de la rivière. Et plus haut il faudra retraverser dans les mêmes conditions pour enfin voir cette cascade.
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Enfin le résultat est là :
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Au retour, je suis resté sur la rive gauche : le sentier remonte vers les premières maisons du hameau.
Coudes
Au fil de l’ Allier
C'est un village malchanceux, dominé d'un côté par le donjon de Montpeyroux, et déchiré de l'autre par l'autoroute. On comprend mal aujourd'hui comment les autorités ont pu oser choisir un tel trajet, qui comporte un toboggan géant construit délibérément au-dessus des maisons. Et ça uniquement pour permettre à la route de serpenter dangereusement jusqu'à Issoire, à l'étroit entre un cours d'eau capricieux capable de l'inonder, et une falaise qui, ébréchée pour les besoins de la cause, est sujette aux éboulements.
Malgré tout, le centre ancien de Coudes, blotti au confluent de la couze Chambon et de l'Allier, échappe au bruit de fond des automobiles. Il conserve son harmonieuse architecture de village vigneron, et la promenade au bord de l'eau est plaisante.
Le pont gothique (XIVe siècle) sur la couze Chambon...
...doté d'un panneau Michelin (plus récent) qui ravit les amateurs
Ici, la couze Chambon rejoint l'Allier
Au carrefour, il faut respecter les règles de priorité
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Le pont suspendu, construit en 1846, détruit par les Allemands en 1944 et reconstruit après la guerre, n'est plus autorisé aux voitures.
source : Notrefamille.com
Supplanté par un ouvrage moderne inauguré en 1976, il a perdu maintenant une grande partie de son utilité. Mais il est bien entretenu et reste beau.
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Points d'attache
L'eau de la source ferrugineuse est gracieusement mise à notre disposition :
Un petit canal (que l'on appelle ici béal), longe la couze Chambon jusqu'au coeur du village et alimente les jardins alentour.
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Quelqu'un a dû déranger les pigeons
Le sentier, après être passé sous l'autoroute, continue à longer le béal jusqu'à la dérivation.
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J'ai appris que le mécanisme de réglage des vannes avait pour nom une martelière
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Au sud, des habitations se construisent sur le coteau, pourtant exposé au bruit obsédant dont j'ai déjà parlé.
Encore quelques pas, et Coudes ne sera plus visible. A l'est, c'est Buron qui apparaît, au pied de sa forteresse moyenâgeuse détruite par un incendie au XVIIIe siècle.
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Matin d'été à Pont-du-Château
Je vais maintenant explorer les rives de l'Allier, qui coupe tout le Puy-de-Dôme en descendant plein nord (avec divers méandres) jusqu'aux environs de Nevers, au bec d'Allier, pour rejoindre la Loire. Chamina a bien balisé le chemin, avec son guide justement intitulé " Au fil de l'Allier ", qui nous conduit de Vieille-Brioude, dans la Haute-Loire, à Billy, dans le département de l'Allier.
A peu près à mi-distance, voici Pont-du-Château, qui fut un port important, quand les sapinières convoyaient vers Paris du bois, du papier, du vin, des fruits, du chanvre, de la pierre de Volvic, et surtout le charbon de Brassac-les-Mines. La ville a créé le musée de la batellerie, qui évoque cette époque.
Une rampe couverte de galets conduit au port d'amont
Les quais du port d'amont, et le château construit au XVIIe siècle
Maintenant, le château est devenu mairie
La rivière peut être violente : les crues ont emporté tous les ponts, jusqu'à ce que l'architecte Régemortes édifie, entre 1765 et 1773, l'actuel pont de pierre.
Mais en ce matin du 19 août, l'Allier coule sereinement. En amont du pont, on se promène sous le soleil déjà chaud, on pêche ou fait trempette, au long des berges joliment aménagées.
Les ablettes ne sont pas sauvages
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Même la rive gauche offre une belle vue sur l'église Sainte-Martine, grâce au coude que forme la rivière
L'église a été construite à partir du XIIe siècle. Surmontant un ensemble en arkose, son clocher foncé surprend : c'est qu'après avoir été détruit en 1793 sur ordre de "l'infâme Couthon", il a été reconstruit à l'identique, mais en pierre de Volvic.
Les deux sarcophages adossés à la façade sud proviennent
d'un site religieux plus ancien, sur lequel l'église a été bâtie
Outre le pont, une passerelle permet aux piétons et deux-roues de traverser.
En aval, la rivière ne tarde pas à reprendre son aspect naturel.
La jussie à fleurs jaunes, jolie mais envahissante
La tourbière de Gayme
Encouragé par la découverte fortuite d'une plante carnivore, la grassette, dans une tourbière de pente du Sancy, j'espérais, en me rendant à cette tourbière près de Picherande, admirer la drosera autrement qu'en captivité dans une jardinerie.
Celle qui pousse en Auvergne, c'est la drosera à feuilles rondes :
Mais ne rêvons pas, pour que pousse la drosera, il faut de la tourbe. Or celle-ci, exploitée industriellement jusque vers l'an 2000, a pratiquement disparu. Il a suffi de 27 ans pour pour détruire, sans réel besoin, cette tourbière qui avait mis plusieurs milliers d'années à se constituer. Les panneaux qui jalonnent la petite promenade aménagée sur 3 km ne nous font d'ailleurs pas miroiter l'impossible : les collectivités tentent de réhabiliter le site, mais sans bien savoir ce qui va en résulter. Une remise en eau a été effectuée, mais elle crée un écosystème différent du milieu d'origine. Dans le meilleur des cas, avec un rythme de croissance d'un millimètre par an, nous ne verrons une tourbière digne de ce nom que dans un bon millier d'années.
C'est actuellement une grande zone herbeuse, très sèche en surface, longeant le petit étang qui masque les déchirures des pelleteuses.
L'oeuvre d'art placée là cet été (1) me paraît du coup tout-à-fait à sa place : voici un pont qui ne mène nulle part si ce n'est, brutalement, à son point de départ. Ou bien un serpent qui se mord la queue ...
Pour de patients observateurs, comme Christian, capable de passer une journée entière à suivre la naissance d'une libellule, la découverte de la drosera reste possible : il en donne la preuve. Simple promeneur, je me contenterai aujourd'hui de la vue sur le Sancy.
(1) - " Back Flip Bridge" par Tanya Preminger, artiste plasticienne israélienne.
Le tour de la vallée de Chaudefour
Guide Chamina "Massif du Sancy et Artense", n° 13
Le point de départ est à Chambon-des-Neiges, tout au bout de la station, "aux cinq cents diables", comme dirait le patron de l'auberge située à cet endroit et ainsi nommée.
En face, les orgues basaltiques sont, dans le pré en contrebas, ornées actuellement d'un napperon de dentelle (1).
Le parcours, prévu en cinq heures, est balisé en vert. Il faut environ une heure à travers bois pour rejoindre la vallée de Chaudefour, et admirer la Dent de la Rancune et la Crête de Coq.
Tournant le dos à ces rochers, nous traversons le ruisseau ; ensuite le sentier monte en lacets, en partie à travers des éboulis, sur le versant sud. Il offre alternativement des points de vue vers l'est jusqu'au puy de Dôme, et à l'ouest sur les crêtes du Sancy.
Encore une heure de marche depuis le fond de la vallée, et nous atteignons les pâturages d'altitude. Le puy de la Perdrix et le puy Ferrand sont en vue.
Super-Besse et le lac des Hermines
Le téléphérique du puy de la Perdrix a été récemment rénové
Entre le puy de la Perdrix et le puy de Sancy, la vue porte tant sur la Fontaine Salée, à l'ouest, que sur la vallée de Chaudefour, à l'est, à condition de ne pas être dans les nuages.
Ce sentier en contrebas, c'est le GR 4
Les moutons sont en bas, à gauche
Nous abordons le puy de Sancy par la face sud ; cet endroit est souvent venté.
Cette partie du sentier, très élargie et enfoncée par endroits, suite au passage de nombreux randonneurs,
fait l'objet de travaux depuis le début septembre 2009 (2)
Le 10 septembre 2011, l'amélioration est à peine visible
La grimpette pour atteindre le sommet n'étant pas prévue au programme, nous virons à droite pour rejoindre les crêtes qui dominent d'un côté le Mont-Dore, et de l'autre la vallée de Chaudefour.
C'est un petit jeu de montagnes russes : il faut enchaîner trois puys, avant d'entamer la longue descente (raide au début) qui ramène au point de départ.
Il est possible, avec un peu de chance car il est rare, de repérer le lis martagon ; sa cueillette est interdite. D'ailleurs, ici toute cueillette est interdite, de même que sont interdits les chiens ou les VTT, car c'est une réserve naturelle (3) .
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Voir aussi : Le fond de la vallée de Chaudefour
(1) Horizons 2009 (2) "La Montagne" du 2 septembre 2009 (3) Panneau du Conseil Général
La source de la Poix, pouah ?
Un bitume qui ne provient pas de l'exploitation industrielle du pétrole, mais qui par des failles vient s'écouler naturellement à la surface de la terre, voilà une ressource qui, depuis la haute Antiquité, est utilisée pour étanchéifier navires et constructions. L'arche de Noë aurait été enduite du bitume de Judée ; les Egyptiens l'utilisaient pour la conservation des momies. Et les Olmèques, me direz-vous ? Et bien, lisez-donc l'article paru dans la revue qui fait autorité : "Bitume.Info" :
Pourquoi ce ton un tantinet professoral ? Mais tout simplement pour rappeler que, aux portes de Clermont, au flanc d'une légère éminence, une source unique en Europe continue de suinter, produisant vaillamment chaque jour depuis des millions d'années - bien longtemps avant l'apparition des volcans de la chaîne des Puys - son petit litre d' hydrocarbure.
Autrefois, elle était célèbre ; puissants et savants voulaient la voir, et sentir, selon Henri Lecoq, son "horrible puanteur" (en réalité une odeur d'hydrogène sulfuré assez désagréable, mais tout-à-fait supportable de nos jours, pour quiconque a voyagé dans le couloir de la chimie au sud de Lyon). Elle est maintenant négligée, entre autoroutes et aéroport : ces gloires du Roi Pétrole ne daigneraient pas jeter un regard sur une mauviette incapable de les alimenter en carburant. La source bénéficie néanmoins de la protection - pas très rapprochée pour ce que j'en ai vu - du CEPA (Conservatoire des Espaces et Paysages d'Auvergne).
Côté ouest, c'est un domaine agricole.
Des infiltrations de bitume remontant des profondeurs apparaissent également dans les roches du puy de Crouël et de la carrière de Gandaillat tout proches, et à Dallet, à quelques kilomètres, où une mine a été exploitée jusqu'en 1984.
Notre source occcupe une surface arrondie d'environ 1,50 m de diamètre, sur une quarantaine de centimètres de profondeur ; le bitume est épais et collant. J'y ai enfoncé un bâton.
En bas, à gauche, un hérisson s'est trouvé piégé par la matière gluante
Un ruisseau s'est formé sur une dizaine de mètres, sans que l'on perçoive un écoulement, tant le débit est faible et le produit visqueux ; la course lente se termine au bord du chemin, de façon peu glorieuse :
La personne qui aurait perdu des vêtements dans un transport des Maîtres Déménageurs Auvergnats
peut venir les récupérer ici
A quelques mètres, un peu plus haut sur la butte, se trouve un menhir couché :
Dernier usage : le bosquet sert discrètement de lieux d'aisance. Attention où vous mettez les pieds !
Mars 2010 - Mes observations sur l'état des lieux ne sont plus d'actualité : heureusement, le site a été nettoyé (voir les commentaires).
C'est sûr, maintenant c'est beaucoup mieux ! (22 juin 2012)
Sources documentaires :
- CEPA : la source bitumeuse de la Poix
- Planet-Terre : ruisseau de bitume du puy de la Poix, mine des Rois de Dallet
- TV8 Clermont : reportage du 30 mars 2007