Le vallon des Bouys
Guide Chamina "Au fil de l'Allier", n° 22
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C'est une marche de trois heures que l'on peut entreprendre à partir de Sainte-Marguerite, où un parking fait face à l'usine d'embouteillage.
Le circuit monte d'abord vers Saint-Maurice, surplombe le vallon, redescend vers Mirefleurs puis revient au point de départ en longeant l'Allier.
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Saint-Maurice-ès-Allier
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Le village dominé par le puy Saint-Romain (781 m)
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L'église, où l'on vénère les saints Romain et Maurice (à gauche),
tous les deux soldats romains, ce qui explique leur tenue.
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Fontaine-lavoir sur la place centrale
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La rue sous les forts
La poterne du fort villageois
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La maison des arcades
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Le "château" rénové
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Le vallon
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Le vallon est constitué de pelouses sèches dont la faune et la flore sont protégées. Près de la route en contrebas, on trouve la trace d'anciennes carrières, de bâtiments et de fours à chaux exploités jusqu'en 1945.
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Mirefleurs
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A Mirefleurs, on traverse d'abord des lotissements récents, avant de suivre un parcours labyrinthique dans le village ancien pour voir maisons vigneronnes, château et remparts. On traverse ensuite la zone artisanale, puis on longe l'aire d'atterrissage des deltaplanes qui s'élancent du puy Saint-Romain. Là, un petit détour permet d'atteindre la source salée du Sail, qui alimente un pré où poussent des plantes habituellement rencontrées en bord de mer, dites halophiles.
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En bordure du parc (non ouvert au public) du château
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Place Jean Domat
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Ruines du château des comtes d'Auvergne (XIIIe siècle)
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La place de la Molle
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Le clocher
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La croix de la Prade
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Source du Sail et pré salé
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Le pré salé est sous la protection du CEPA
(Conservatoire des Espaces et Paysages d'Auvergne)
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Je n'ai reconnu que le plantain maritime : facile, il abonde !
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Les berges de l'Allier
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Et l'on rejoint Sainte-Marguerite ... la prochaine fois, seulement !
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Les troglodytes de Monton
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Le puy de Monton, haut de 584 mètres, est un amas de débris projetés, il y a deux millions d'années, par une forte éruption dans le massif du Sancy distant de 25 km. Il est composé de blocs rocheux très durs enrobés dans de la boue consolidée (le tuf). Depuis au moins le Moyen-Âge, des habitations y ont été creusées, avec des formes irrégulières, selon les matériaux rencontrés. Elles ont été occupées jusqu'au début du XXe siècle.
La commune vient d'aménager le sentier d'accès à ces grottes (voir ci-dessous l'article de Guy Lemaître, dans le journal "La Montagne" du mardi 25 mai 2010).
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L'accès sécurisé au pigeonnier
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Le village
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Au sommet de la butte offrant une vue panoramique, trône la Vierge de Monton que les automobilistes empruntant l'autoroute A75 ne peuvent manquer de remarquer. Elle a été inaugurée en 1869.
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Un canon allemand, trophée offert à la commune après la première guerre mondiale, est maintenant considéré comme un "souvenir historique bien pacifique". On se demande quand même combien d'hommes ont pu être déchiquetés par les obus sortant à la chaîne de ce fût bien lisse et brillant.
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La vue, côté puy de Dôme, et côté Sancy
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Vipère en colère
Après avoir dévalé les pentes du Sancy, la Dore et le Dogne se sont rejointes dans la vallée du Mont-Dore en une rivière assez paisible.
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Mais une longue forme écailleuse se faufile entre les herbes, pour atteindre la berge.
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C'est un énorme serpent aux crocs menaçants, prêt à cracher son venin.
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Est-ce bien prudent de s'approcher de cette gueule béante qui pourrait tout aussi bien nous engloutir ?
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Naja ou boa, et doublement dangereuse, c'est la vipère de la Dordogne, "Dordonha viperinae" (1), sorte de dragon légendaire qui renaît le temps d'un été.
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Toi, tu es un gentil petit serpent arboricole,
tu ne saurais te mesurer à cette chose monstrueuse !
(Rencontres Arts Nature - Horizons 2010)
Les grottes de Rajat
A la sortie du hameau de Chautignat, tout près du château de Murol, une pancarte signale le chemin qui monte vers les grottes de Rajat.
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Elles ont été habitées à une époque lointaine, et quelques ouvertures grossièrement taillées dans la roche en témoignent.
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Mais le lieu est surtout remarquable par l'aspect des pans dressés de lave rouge, et par la position dominante de l'ensemble.a
Vue sur le château de Murol
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Une splendide végétation basse où abondent les orpins blancs et les joubarbes à toile d'araignée s'est installée sur les rochers.
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Le parcours est accidenté : mieux vaut être équipé de chaussures de marche.
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On aperçoit l'oeuvre d'art (1) placée, pour un été, un peu plus loin sur la crête : le rocking-chair inachevé créé en songe par Gulliver.
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Inachevé, c'est bien dommage, d'autant qu'au pied de la sculpture, une image nous montre ce qu'il aurait pu être :
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J'ai bien aimé la réplique à notre taille lilliputienne placée juste devant : elle donne envie de s'y balancer doucement (c'est formellement déconseillé, bien sûr, et rendu inaccessible par la pose d'un grillage à moutons).
(1) "Le rêve de Gulliver", de Simon Artignan.
Beaumont Châtaigneraie, la balade
Beaumont Châtaigneraie : l'arrêt du bus de la T2C dessert principalement la clinique, connue notamment pour son service " Urgences main ", et pour sa maternité.
Cet arrêt donne également accès, immédiatement derrière la clinique, à une zone verte de 10 hectares encore préservée. Le bois de la Châtaigneraie s'accroche à ses racines centenaires, tandis que juste au-dessus, à Boisséjour, de grandes grues qui grignotent gravement aimeraient bien, goulûment, franchir la limite.
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Du haut de l'ancienne carrière de pouzzolane, nous dominons les environs.aa
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J'ai tenté de reconnaître quelques plantes, je les montrerai la prochaine fois.
Voir aussi : Les plantes au printemps Les orchidées L'été L'automne
Les quatre anges et les quatre vents
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L'abbaye de Mozac a subi, outre les vicissitudes de l'Histoire qui ont conduit à son abandon, des inondations et surtout, au XVe siècle, deux violents tremblements de terre suivis de reconstructions hasardeuses. Mais son église conserve de nombreux chapiteaux sculptés présentant des scènes propres à éduquer, émouvoir ou simplement distraire le bon peuple.
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Parmi les compositions offertes à notre admiration par le Maître de Mozat, il en est une qui a été placée en évidence, au sol à l'entrée du choeur.
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Les quatre anges et les quatre vents
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Les anges sont songeurs : nous sommes à l'aube de l'Apocalypse ; un calme oppressant précède le déchaînement des éléments.
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Ces anges ont été chargés de retenir un moment le souffle des quatre vents, le temps de reconnaître, parmi les hommes, ceux qui sont dignes d'échapper à la tourmente.
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Les vents, eux, sont seulement impatients d'exercer leur force brutale.
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Inconscients du désastre qu'ils vont provoquer, ils auraient même un air un peu simplet.
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Une autre interprétation, issue d'un esprit trop subtil pour se contenter d'une simple illustration de la Bible, voit dans la corne que tiennent les personnages le symbole de la parole, diffusée aux quatre vents. Les anges fermeraient le bec à ces gens qui, faisant mauvais usage de leur langue, ne méritent pas de s'exprimer.
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C'est le curé de la paroisse (1) qui a retrouvé cette oeuvre, en 1983 : utilisée comme un quelconque élément de construction par de piètres restaurateurs (2), elle avait été placée dans un mur parmi des pierres anonymes.
(1)- Pas tout seul ! Il a bien donné sa bénédiction, mais c'est le Club historique mozacois, dirigé par Jean-Marie Perona, qui a effectué les recherches, comme le précise l'article paru dans "La Montagne" le 4 mars 2012 :
(2)- L'appréciation est peut-être un peu hâtive : voyez le commentaire d'Antoine.
Escapade à Thiézac
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Face au puy Griou (1694 m)
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C'est assez loin de Clermont, à une heure 3/4 de route, dans le département du Cantal, sur la route d'Aurillac. Nous avons fait la balade l'année dernière (le 18 avril), mais peu importe la date : rien ne semble avoir changé, au moins depuis 1775, année inscrite sur la pierre du four à pain d'un village traversé.
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La boucle est parcourue en deux heures trente environ. Elle est balisée et précisément décrite sur le site NetRando.
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A plus de mille mètres d'altitude, le village de Niervèze a gardé son habitat traditionnel : murs épais, ouvertures étroites, et quelques toits de chaume (il faut ignorer la tôle ondulée malencontreusement située au premier plan).
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Par endroits, le chemin est un peu humide.
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Avec autant d'eau et de verdure, il doit souvent pleuvoir ...
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Effectivement ! Mais la porte du Lion, en fin de parcours, offre un abri appréciable.
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La Malvialle
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En ce début d'avril, la neige est à nouveau tombée sur le massif du Sancy mais s'est arrêtée aux abords des roches Tuilière et Sanadoire.
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La ferme de la Malvialle est située sur le versant ouest le la roche Tuilière. Plusieurs chemins y conduisent, ainsi qu' une route forestière. J'ai pris le sentier qui, tout en serpentant dans les bois, suit la même direction que cette route.
Les pétasites à peine sortis dressent déjà leurs petites fleurs blanches,
avant de développer de grandes feuilles
L'euphorbe des bois prépare sa floraison
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La maison d'habitation, construite près d'une source, est encadrée d'un côté par le four à pain, et de l'autre par une immense grange-étable : 52 mètres de long, 10 mètres de haut (sur deux étages), et 1100 m2 de toiture. Largement de quoi accumuler des provisions pour vivre en autarcie durant de longs mois, hommes et bêtes isolés par la neige à 1100 mètres d'altitude.
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La toiture était couverte à l'origine de lauzes, remplacées maintenant par un peu d'ardoise, mais surtout par de la tôle et du fibrociment.
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Terminés en 1900, les bâtiments n'ont été utilisés par leurs propriétaires que durant une vingtaine d'années. J'imagine que, la première guerre mondiale faisant rage, les hommes sont partis mourir dans les tranchées boueuses, laissant aux femmes la charge trop lourde de l'exploitation.
Le domaine a été racheté par l' Etat en 1929. Depuis bientôt dix ans, une petite communauté de moines orthodoxes y est installée.
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La grange n'est pas seulement remarquable par ses dimensions : elle possède une magnifique charpente, en coque de bateau renversée, qui est progressivement restaurée.
Personne à qui demander la permission ... allez, j'entre quand même !
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A l'étage inférieur, l'étable avec son sol pavé
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La Combelle et nostalgie
La cité minière conserve avec respect le souvenir des gueules noires qui ont travaillé ici dans des conditions difficiles. Laurence (voir le lien) y a passé une enfance sage et heureuse qu'elle évoque avec émotion. Moi, dans ma jeunesse, petit morvandiau pensionnaire au lycée de Nevers, je ne connaissais La Combelle que parce que son équipe de foot affrontait celle des cheminots de Vauzelles. Nous allions parfois assister au match, échappant ainsi à la sempiternelle promenade dominicale des bords de Loire, en rangs par trois. J'imaginais une ville lointaine perdue dans les montagnes, alors que son point culminant, marqué par la présence de l'ancien château d'eau, n'est qu'à une altitude de 500 mètres. Mais j'étais sûrement influencé par Riom-ès-Montagnes, autre adversaire habituel de l'équipe locale.
Et toc, vous n'avez pas échappé à la séquence nostalgie !
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Cette ville, créée avec l'exploitation minière, a la particularité de ne pas être dominée par le clocher d'une église. Le bâtiment le plus imposant, au centre de la photo, c'est l'école, qui doit maintenant être bien trop grande.
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A défaut du son des cloches, c'est la sirène placée au sommet du château d'eau qui rythmait la vie de la population : début ou fin de la journée de travail - la routine -, mais aussi, parfois, l'accident redouté.
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Les maisons proprettes se pressent près du puits. Les habitants, réunis en association de sauvegarde, ont tenu à conserver le chevalement des Graves.
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Texte de la pancarte : "Hommage au travail des Gueules Noires -
Cinq siècles d'exploitation du charbon dans le bassin ont permis le développement économique
pour la relance et l'emploi - Le puits des Graves a fonctionné de 1925 à 1978 ",
et de la stèle : " En hommage aux victimes des accidentes (sic) de la vie du travail et des maladies "
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La "Chambre Chaude", c'est le bâtiment des douches. Celles-ci, jusqu'en 1966, ont été ouvertes une fois par semaine aux enfants des écoles. A la même époque,mon internat n'était pas mieux équipé en sanitaires que les maisons ouvrières de la Combelle : j'allais moi aussi chaque jeudi à l'établissement de douches.
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Le puits de la Verrerie a conservé sa cheminée d'aération.
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Le transformateur
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Privée d'église, La Combelle n'en a pas moins a sa chapelle immaculée, souvent fermée désormais. Le banc qui lui fait face a perdu ses lattes de bois : à quoi bon les remplacer, puisque personne ne songerait à venir s'y asseoir. Aucun passant ne s'attarde plus ici ; nul enfant ne joue dans le grand espace vert.
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La Combelle a perdu son activité, mais la retraitée sans vigueur s'attache à faire bonne figure. Elle reste pimpante.
Brassac sans les mines
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L'exploitation des mines s'est arrêtée définitivement à l'été 1978. Sur la vingtaine de chevalements du bassin houiller de Brassac-La Combelle, celui de Bayard fut le dernier à rester en service. Il s'élève à une hauteur de 34 mètres, et permettait d'atteindre des galeries à 530 mètres sous terre. Conservé et restauré, il ne fait maintenant que signaler la présence du musée de la mine, créé dans le bâtiment voisin qui abritait la machinerie.
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Ici les ouvriers prenaient l'ascenseur, après s'être équipés à la lampisterie
(c'est le bâtiment que l'on aperçoit au fond)
La cage d'ascenseur, à deux étages, pouvait transporter trois de ces wagonnets (appelés berlines)
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En cette saison, le musée est fermé. Mais lors de mon passage, les employés municipaux qui y travaillaient m'ont autorisé à jeter un rapide coup d'oeil à l'intérieur.
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Evocation de la "salle des pendus"
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En ville, en rejoignant les bords de l'Allier, je remarque cette fontaine à l'impressionnante sculpture créée par les élèves de l'école d'architecture de Volvic.
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Un peu plus loin, des arbres abattus ont été remplacés par des animaux taillés dans le bois.
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A côté, un parc clos accueille des chèvres naines, et un émeu ébouriffé qui s'intéresse beaucoup à moi, à moins qu'il veuille seulement manger mon appareil photo.
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Une promenade longe l'Allier et conduit au quai où, sur les sapinières, on embarquait le charbon. Il voguait ensuite - sauf accident de parcours - pendant près de trois semaines pour atteindre Paris.
Après déchargement de la marchandise, le bateau était démoli et vendu comme bois de chauffage.
Tandis que la plupart des mariniers rentraient à pied au pays, quelques-uns s'installaient sur place pour vendre au détail sous la fameuse enseigne "Vins Bois Charbons", rejoignant ainsi la communauté des bougnats originaires de l'Aveyron.
La navigation se poursuivit durant deux siècles, depuis l'ouverture du canal de Briare en 1642 jusqu'à la concurrence fatale du chemin de fer, qui circula à partir de 1855.
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En 1841, 55000 tonnes de charbon transitaient par ce quai
(soit le chargement de plus de 2000 bateaux)
Aucun risque de crue dans l'immédiat (la jauge est graduée jusqu'à 4 mètres),
mais impossible de faire naviguer une sapinière, malgré un tirant d'eau à pleine charge de seulement 70 cm
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Les rues de la partie basse de la ville (Brassaget) portent des noms qui rappellent l'activité marinière. Dans cette niche, c'est Saint Nicolas, patron des marins, qui est représenté.
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Cette jolie publicité, je l'ai trouvée sur le site de
l'association de sauvegarde des chevalements Les Graves- Bayard,
qui comporte, comme il se doit, une mine de renseignements