La vallée des usines
La Durolle, avec son cours torrentueux, a offert une force hydraulique utilisée à Thiers dès le Moyen-Âge, pour alimenter les moulins à farine, les foulons des tanneurs, les maillets des papetiers, et avec le développement de la coutellerie, les martinets des fondeurs et les meules des émouleurs.
Dans les débuts de l'ère industrielle, à partir de 1850, seule la coutellerie est parvenue à se maintenir. Elle était encore éparpillée dans de très petits établissements, mais des fabriques utilisant des machines-outils sont apparues.
Puis l'utilisation de l'électricité a libéré les usines des caprices de la Durolle. Au XXe siècle, elles ont été progressivement abandonnées, nous laissant leurs ruines à contempler.
îlot Navaron
Nous avons cassé les reins à une montagne,
forcé une rivière folle à travailler pour nous
mieux que ne le feraient trente mille chevaux
rouet Delaire
J’aime la rude musique du travail, et si par hasard
j’ai une idée triste, en frappant mon enclume, je
n’ai qu’à sortir un peu, à venir ici, et à regarder
rire l’eau et le soleil pour me sentir fier et content !
Creux de l'Enfer
Le Trou d'Enfer ! je suis de la plaine, moi, et je ne connaissais
guère les précipices. Et puis un trou d'enfer au milieu d'une ville,
ça ne me paraissait pas possible. Et cependant j'entendais le
grondement de la chute d'eau ...
usine du May
Photo à la une du journal La Montagne du mercredi 23 mai 2012 :
" La région thiernoise sous les eaux "
chez Ferrier
Bah ! notre enfer n'est pas si laid qu'on veut bien le dire !
mes yeux s'y sont accoutumés, et tous ces toits de bois noircis
par la fumée, ces passerelles tremblantes sur les cascades ...
oui, tout cela me danse devant les yeux et me chante dans les oreilles !
Le Paquebot
Tous les textes surlignés sont tirés de La Ville Noire, de George Sand.
Complété le 23 mai 2012