Les fresques de Châtel-Guyon
A Châtel-Guyon, la sainte Anne qui veille sur l'église est de facture rustique. Modeste jusque dans sa tenue de paysanne en sabots du pays brayaud, on dirait une cousine de Bécassine dorlotant un ouistiti. Ce n'est pas une moquerie : la ressemblance me semble évidente.
A l'intérieur, en revanche, Nicolas Greschny s'est montré beaucoup plus démonstratif. En deux mois, durant le terrible hiver 1956, il a recouvert d'images pieuses les 900 m2 d'espace disponible. On admire le bel ouvrage, même si ces jolies illustrations n'ont pas toutes une puissance évocatrice très forte.
Les quatre cavaliers de l'Apocalypse
Adam et Eve
L'archange Saint Michel terrassant le dragon à sept têtes
Moïse présentant la manne céleste aux Hébreux
Le baptême de Jésus, et la Jérusalem céleste d'où sortent les quatre fleuves
Les verrières sont en cristal de Baccarat incrusté dans du ciment armé
Sur la butte dominant l'église s'élevait autrefois le château du comte Guy II ("Castel Guidonis", qui a donné son nom à la ville), croqué ici par Guillaume Revel.
Slobo lui a redonné un semblant de vie, sur un pignon.
Mais au sommet il ne reste aucune trace du château : seulement le calvaire, et une table d'orientation.
PS- Mais oui (voir le commentaire de Cécile), c'est bien le chanoine Jean Puyau qui a commandé les fresques :