Guide Chamina "Massif du Sancy et Artense", n° 4
La randonnée est balisée en vert au départ de Picherande. Avec ses 21 kilomètres, et un dénivelé de plus de 500 mètres, elle peut paraître un peu longue, nécessitant six bonnes heures de marche. Personnellement, je commence à Chareire, et au retour j'évite le bois de Gayme et Picherande, en traversant les prés, gagnant ainsi quatre kilomètres. Le moment venu, durant le parcours, je vous proposerai un raccourci plus judicieux.
La Fontaine Salée est une vallée d'origine glaciaire, formée en auge au sud du Sancy.
Le parcours jusqu'à la vallée est en grande partie boisé, sur un chemin parfois caillouteux, avec quelques passages boueux. La montée n'est pas difficile.
Première vision, au sortir du bois
Au sommet de la Montagne Haute, c'est le moment de choisir un endroit ombragé pour déballer le pique-nique.
Lorsque nous repartons, le puy Gros en face fait mine de dégager un panache de vapeur.
Dans les zones non broutées, les fleurs abondent : grande gentiane, gentiane de Koch, oeillets, pensées, bruyère, arnica ...
Le veratre blanc, plante toxique (1) à ne pas confondre avec la grande gentiane
A 1600 mètres, avant d'aborder la descente, l'amas de rochers me fait penser aux Moaïs de l'île de Pâques.
Les grandes étendues herbeuses sont maintenant coupées par des ruisseaux autour desquels une végétation spécifique se développe. Il nous est arrivé, également, d'observer des sangsues dans l'eau claire (pas cette fois-ci).
Une plante carnivore protégée : la grassette
(les insectes sont retenus par les feuilles poilues)
Et la drosera, que j'ai enfin trouvée, le 31 juillet 2011
Nous longerons bientôt le puy de Paillaret ; nous sommes sur la bonne route, semble-t-il.
Là, divine surprise, nous voyons, dans les éboulis, un troupeau de mouflons qui, nous dit-on, comporte une quarantaine de têtes.
Bien sûr, ils sont assez loin, mais sur cette photo on en dénombre une vingtaine. J'ai agrandi la partie supérieure, où se trouvent deux beaux mâles et une femelle :
A ce propos, vous avez peut-être eu connaissance de la situation de Bibi, pauvre mouflon menacé d'être abattu. Voici les dernières nouvelles, assez rassurantes après l'intervention, notamment, de Brigitte Bardot :
(Journal "INFO" n° 1252 du 27 juillet 2009)
La descente jusqu'au col de la Geneste est rapide (elle fait mal aux genoux). Un peu plus loin, c'est le lac Chauvet :
Nous retournant, nous envions le parapentiste, qui bénéficie d'une situation privilégiée pour l'observation des mouflons.
La route que nous suivons sur un kilomètre est bordée de plantes fleuries : le rose des épilobes et des oeillets, le blanc des achillées ...
Nous traversons ensuite un petit bois qui longe la route en surplomb :
Au bout, alors que la route amorce un virage en épingle, notre chemin bifurque à gauche, près d'un abreuvoir creusé dans un tronc d'arbre. C'est là qu'il est possible de prendre le raccourci.
Il suffit de continuer en bord de route dans le virage, et de prendre, à gauche, le large chemin qui, en 3/4 d'heure, conduit en pente douce à Chareire.
(En rouge, le raccourci ; en jaune, mon trajet ; en bleu le départ depuis Chareire)
Quant à moi, je poursuis mon chemin bordant les pâturages. De très belles vaches, encadrant un taureau de stature imposante, acceptent de prendre la pose.
(1) - C'est un purgatif puissant, qu'il ne faut pas administrer " aux maniaques ", car cela peut " augmenter leurs accès de fureur ; peut-être convient-il mieux aux apoplectiques & aux ladres, même aux galeux qui sont robustes, mais jamais aux valétudinaires ni aux femmes."
Jacques Christophe Valmont de Bomare, Dictionnaire raisonné universel d'histoire naturelle (4e édition), 1791.
(Complété le 31 juillet 2011)